On peut et on doit libérer l’Iran, la région et le monde du fléau des mollahs nucléarisés
Mike Pompeo, de 70ième Secrétaire d’Etat américain a rendu visite à Achraf-3 où est basée l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran. Il a rencontré Maryam Radjavi et s’est entretenu avec elle.
Durant ce déplacement, M. Pompeo a rendu visite au Musée de la Résistance iranienne à Achraf-3 et a rejoint un rassemblement à la salle Baharestan dans la cité pour y prononcer un discours.
A l’ouverture de cette réunion, Maryam Radjavi a souhaité la bienvenue au Secrétaire d’Etat Pompeo et s’est adressé à lui en ces termes:
Monsieur le Secrétaire d’Etat,
Bienvenue à Achraf-3, la maison du peuple iranien et de sa Résistance.
Ceux et celles qui sont rassemblés ici, sont le prolongement de 120 années de lutte des Iraniens pour la liberté. Parmi eux figurent un millier d’anciens prisonniers politiques torturés par les dictatures du chah ou des mollahs.
En visitant le musée de la Résistance, vous avez vu une petite partie des souffrances du peuple iranien et l’ampleur de sa lutte pour la liberté malgré la répression la plus brutale.
Depuis 43 ans, une dure confrontation oppose le peuple iranien au régime des mollahs. Ce combat continuera jusqu’à ce qu’une république démocratique libre soit instaurée en Iran.
Pendant un certain temps, les mollahs ont tenté de présenter l’Irak comme l’ennemi.
Une autre fois, ils ont essayé de désigner les États-Unis comme l’ennemi. Mais le peuple iranien et les Moudjahidine du peuple (OMPI / MEK) disent que « notre ennemi est ici même », en Iran.
Les mollahs ont déclaré que les Moudjahidine du peuple sont des terroristes, une secte et les ennemis de Dieu.
Ils ont prétendu que l’OMPI n’avait aucune base de soutien en Iran et ont fomenté beaucoup d’autres allégations de ce genre.
Il y a deux facteurs importants du conflit dans l’Iran d’aujourd’hui :
D’un côté, le régime est à son plus faible niveau. De l’autre, la colère et le mécontentement du peuple sont à leur apogée.
Le résultat de ces facteurs est le progrès et l’expansion de la Résistance organisée.
Pendant quatre décennies, l’Occident a ignoré le peuple iranien et sa Résistance organisée comme facteur déterminant de tout développement en Iran
Il a ainsi permis aux mollahs d’être sur le point de se doter de l’arme atomique.
Vous avez déclaré en septembre dernier que vous étiez « du bon côté de ce combat ». Vous avez dit : « l’Iran ne retournera jamais vers la dictature du chah ou un régime religieux. Le combat central est celui qui se déroule dans les rues, dans les mosquées et dans l’esprit du peuple iranien. Le clivage se trouve entre le peuple et l’opposition organisée en quête de liberté et de démocratie d’un côté, et l’ensemble du régime (des mollahs) de l’autre. Depuis maintenant plus d’une décennie, je suis du bon côté de ce combat ».
Ces jours-ci, le prix du pain a été multiplié, par conséquent, les villes se soulèvent les unes après les autres en Iran contre le régime des mollahs.
La complaisance ou la fermeté ?
Oui, en jetant un coup d’œil aux conditions objectives et à l’éruption successive des soulèvements en Iran, on peut voir aujourd’hui que le renversement du régime se profile à l’horizon.
Le peuple a pris sa décision pour entamer la confrontation finale avec le régime des mollahs.
En janvier 2019 vous avez si bien dit que « nous devons affronter les ayatollahs, et non pas les choyer.
La complaisance ou la fermeté ?
Se tenir aux côtés de la dictature au pouvoir ou du peuple ?
Cela a été le défi majeur de la politique iranienne au cours des quatre dernières décennies.
Le résultat de la complaisance envers le fascisme religieux a été la stratégie des cinq capitales, que vous avez mentionnée il y a trois ans et demi, en faisant référence aux situations en Irak, en Syrie, au Liban et au Yémen.
Nous avons toujours déclaré que la complaisance et les concessions ne contiendront pas le régime ni ne modifieront son comportement. Au lieu de cela, ils lui fourniront une opportunité et l’encourageront à poursuivre ses politiques destructrices.
Il y a quatre ans dans des jours pareils, vous avez désigné en 12 points, les modalités d’un changement de comportement de ce régime. Et le monde a pu constater que les mollahs n’ont accepté aucun de ces 12 points, alors qu’un gouvernement soi-disant modéré se trouvait au pouvoir.
L’Occident n’a pas pris en considération le facteur du peuple iranien et de sa Résistance.
Ignorer le facteur du peuple est la carence qui a pris l’Occident par surprise lors de la Révolution antimonarchique de 1979 qui a renversé le chah.
Le chah a eu recours à des massacres et des couvre-feux dans les derniers mois de son règne, mais cela s’est avéré contre-productif.
De même, Khamenei a nommé comme président du régime un bourreau impliqué dans le massacre des prisonniers politiques, pour faire barrage aux soulèvements et sauver son régime.
Un an après, on peut sûrement dire que le rêve de Khamenei ne s’est pas réalisé.
Le régime est dans l’impasse et n’a pour avenir qu’une chute inéluctable.
Ainsi, le régime cherche une issue dans la destruction de la Résistance organisée et la seule alternative démocratique, en recourant à la répression, au terrorisme et aux campagnes de diabolisation. Il prétend même qu’il n’y a aucune alternative.
Le régime criminel des mollahs vous a même inclus parmi ses cibles du terrorisme.
A mon avis, c’est un critère pour évaluer la justesse et l’importance de vos positions. C’est une médaille d’honorabilité historique pour toute personnalité qui est ainsi ciblée par le fascisme religieux. Bien entendu les mollahs emporteront leurs rêves dans leurs tombes.
L’exigence de la Résistance iranienne
Monsieur le Secrétaire d’Etat,
Il y a quelques jours, la Cour d’appel d’Anvers, en Belgique, a condamné trois agents du ministère iranien des Renseignements pour avoir tenté un attentat à la bombe lors du rassemblement annuel de la Résistance iranienne à Paris.
Ils agissaient sous le commandement d’un diplomate terroriste des mollahs qui est condamné à 20 ans de prison ferme.
Ce terrorisme d’État montre avant tout la peur du régime vis-à-vis de la Résistance iranienne et de son alternative démocratique.
Après l’arrêt du tribunal d’Anvers, nous avons exhorté l’UE à rompre ses relations diplomatiques avec Téhéran.
Quarante années d’expérience montrent que ce régime ne comprend d’autre langage que celui de la fermeté et de la force.
C’est pourquoi les unités de résistance se sont développées dans tout le pays. Au cours de la dernière année persane, ils ont mené plus de 2 230 campagnes contre le mur de la répression pour ouvrir la voie à des soulèvements.
Depuis janvier, les unités de résistance ont mené plusieurs campagnes majeures perturbant les opérations des réseaux nationaux de radio et de télévision gérés par l’État, ceux du ministère de la censure, ainsi que du ministère chargé du pillage des agriculteurs iraniens.
De plus, depuis jeudi, la Résistance iranienne rend publiques successivement les précieuses données qu’elle a obtenues de l’Organisation des prisons du régime.
C’est bien cette Résistance iranienne qui a révélé les sites nucléaires et de missiles secrets du régime il y a 20 ans et a alerté le monde. Sans ces révélations, les mollahs auraient déjà obtenu la bombe atomique.
Aujourd’hui, nous mettons en nouveau en garde qu’il ne faut pas tarder.
Nous disons que nous pouvons et devons libérer l’Iran, le Moyen-Orient et le monde du fléau des mollahs nucléarisés.
Premièrement, en imposant des sanctions globales et un isolement international de la dictature religieuse. Le régime des mollahs devrait être placé sous l’article 41 du chapitre 7 de la Charte des Nations Unies.
Deuxièmement, en renvoyant le dossier des violations des droits humains en Iran et du terrorisme du régime des mollahs devant le Conseil de sécurité de l’ONU, notamment concernant le massacre de 30.000 prisonniers politiques en 1988 et l’assassinat de 1500 personnes lors du soulèvement de novembre 2019.
Troisièmement, en reconnaissant la lutte des jeunes insurgés iraniens contre les pasdarans (CGRI) et la lutte du peuple pour renverser les mollahs.
Et finalement, comme vous l’avez dit, « en fin de compte, le peuple iranien aura une République laïque, démocratique et non nucléaire ».
Les femmes et les hommes assis ici sont déterminés à consacrer leur vie à cette cause jusqu’à leur dernier souffle. Ces femmes et ces hommes ainsi que leurs partisans dans les unités de résistance accueilleront un jour M. et Mme Pompeo à Téhéran.
Je vous remercie.
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