La liste des noms ne comprend pas les noms des prisonniers politiques des années 1980
Dans une autre révélation majeure, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a divulgué une liste de 12 millions de prisonniers détenus par le régime clérical au cours des 40 dernières années. La liste contient les noms de 579 015 femmes.
La commission de sécurité et de lutte contre le terrorisme du CNRI a publié cette liste, qui ne contient pas les noms des prisonniers politiques des années 1980. Les listes des prisonniers politiques détenus dans les années 80 sont à la disposition des comités révolutionnaires, du bureau du procureur, du Corps des gardiens de la révolution (IRG) et du ministère des renseignements et de la sécurité (MOIS).
Néanmoins, la liste des 12 millions de prisonniers comprend les noms de 2 225 personnes arrêtées et détenues pour leurs activités de soutien à l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI) ou leur appartenance présumée à cette organisation. Plus de 400 de ces personnes ont été arrêtées pendant le soulèvement de novembre 2019.
Sur les 12 millions de prisonniers, 8 762 d’entre eux détenus en décembre 2017 et après sont accusés d’avoir insulté le guide suprême des mollahs, d’avoir participé à des émeutes et d’avoir vandalisé et brûlé les affiches et les panneaux d’affichage des dirigeants du régime et de divers organes. Quelque 4 700 des noms figurant sur la liste des 12 millions de prisonniers ont été enregistrés en lien avec les manifestations de novembre 2019. La liste ne comprend pas les arrestations et les détentions effectuées par les Gardiens de la révolution islamique et le MOIS.
Un rapport confidentiel et classifié d’août 2015 adressé au cabinet d’Hassan Rohani indique que près de 600 000 prisonniers entrent dans les prisons iraniennes chaque année. Ainsi, quelque 2,4 millions de membres de leur famille sont confrontés à des problèmes divers et nombreux.
Selon le dernier document publié par le CNRI, au moins 325 prisons, centres de détention, camps et centres de réhabilitation fonctionnent sous la supervision du pouvoir judiciaire des mollahs. Ce chiffre s’ajoute aux 300 prisons appartenant à la Force de sécurité de l’État (SSF) et au MOIS.
La sixième déclaration du Comité de la sécurité et du contre-terrorisme du CNRI complète ainsi les données présentées dans sa quatrième déclaration.
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