Exprimant son inquiétude quant à l’augmentation significative des exécutions, Iran Human Rights note la corrélation entre le nombre d’exécutions et les événements politiques et les hausses pendant les protestations populaires dans ses précédents rapports analytiques. Cela démontre que les responsables de la République Islamique utilisent la peine de mort comme un moyen pour créer la peur dans la société.
Le directeur d’Iran Human Rights, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « Alors que la plupart des personnes exécutées étaient accusées de crimes ordinaires comme le meurtre et les infractions liées à la drogue, les autorités du régime iranien utilisent la peine de mort comme un outil politique. Les exécutions ont lieu dans le but de supprimer la dissidence et de préserver le pouvoir. L’abolition de la peine de mort doit donc figurer au premier rang des revendications populaires. »
Selon les statistiques recueillies par Iran Human Rights, au moins 26 personnes, dont deux femmes, ont été exécutées entre le 17 et le 27 mai 2022 dans des villes d’Iran.
Les exécutions ont eu lieu dans 11 provinces différentes. Sur ces 26 personnes, huit ont été exécutées à la prison de Rajaï Chahr, trois à la prison de Minab, trois à la prison d’Amol, deux à la prison centrale de Zahedan et deux à la prison centrale de Chiraz. Une personne a été exécutée dans la prison centrale de Birjand, la prison centrale de Qom, le pénitencier de Karaj, la prison centrale d’Ispahan, la prison de Shirvan, la prison centrale de Mashhad, la prison de Qarchak et la prison centrale de Zanjan.
Selon les statistiques, sept hommes baloutches ont été exécutés pour des accusations liées à la drogue dans les prisons de Zahedan, Birjand, Minab et Chiraz.
Sur les 26 exécutions, 13 l’ont été pour meurtre (qisas en guise de châtiment), 12 pour des infractions liées à la drogue et une personne a été accusée de moharebeh (inimitié envers Dieu) pour vol à main armée.
Source : IHR
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