Le 1er mai, des enseignants et des éducateurs salariés et retraités se sont rassemblés devant les départements de l’éducation de plus de 40 villes pour protester contre l’absence de prise en compte de leurs revendications.
Parmi les chants d’enseignants entendus dans diverses villes iraniennes lors des manifestations du 1er mai de cette année, citons : « [Président] Raïssi, tu es un menteur ; qu’est-il advenu de tes promesses ? ». (Mahshahr) ; « Ils disent que l’Amérique est notre ennemi. C’est un mensonge ! Notre ennemi est ici même ! » (Chiraz) ; et « Les enseignants emprisonnés doivent être libérés ! (Divandareh).
Les forces de sécurité iraniennes ont arrêté des dizaines d’enseignants lors de ces rassemblements pacifiques
Le jeudi 12 mai 2022, les enseignants et éducateurs iraniens ont continué à réclamer leurs droits. Ils sont descendus dans la rue pour protester contre la non-satisfaction de leurs demandes, notamment le classement et l’ajustement de leurs pensions. Une autre demande des manifestations des enseignants était la libération des enseignants emprisonnés.
Les manifestations, qui se multiplient dans tout le pays depuis des mois, sont fortement soutenues par les Iraniens, y compris les militants des droits civiques.
Le régime iranien a commencé à convoquer, arrêter et harceler les militants avant la Journée internationale des travailleurs, qui coïncide avec la semaine des enseignants en Iran, afin d’empêcher les rassemblements pacifiques des enseignants iraniens.
Des dizaines d’arrestations lors de rassemblements pacifiques d’enseignants
Le 30 avril, Ali Akbar Baghani, Rasoul Badaghi, Mohammad Habibi et Jafar Ebrahimi, quatre membres de l’Association professionnelle des enseignants iraniens, ont été arrêtés par les forces de sécurité et transférés au centre de détention du ministère du renseignement, quartier 209 de la prison d’Evine. Parmi les détenus, Ali Akbar Baghani a été libéré de la prison d’Evine le 15 mai.
Le 11 mai, Hamid Khojasteh, Ardeshir Sayadi, Yousef Sayadi, Fereydoon Shafiei, Mahmoud Malaki, Mohsen Omrani, Mohammad Khajeh, Asghar Hajib et Reza Amanifar ont été arrêtés dans la ville de Bushehr, dans le sud du pays.
Fatemeh Bahmani a été arrêtée dans la ville d’Arak.
Eskandar Lotfi, Shaban Mohammadi, Masoud Nikkhah, Jabbar Dousti et Mehdi Tafsiri ont été arrêtés dans la ville de Marivan, dans l’ouest du pays.
Massoud Nikkhah a été libéré sous caution de la prison de Marivan le 11 mai. Les forces de sécurité l’ont de nouveau arrêté un jour plus tard.
Salah Sorkhi a également été arrêté dans la ville de Saqez.
Au même moment, Safar Ramezani et Ehsan Asadi ont été arrêtés à Langarud, tandis que Mansoureh Erfanian et Hadi Sadeghzadeh étaient détenus à Mashhad. Ali Haji a été arrêté à Jolfa et Ebrahim Mahmoudi a été arrêté à Aligudarz. Reza Moslemi a été arrêté à Hamedan.
Aram Ghaderi, un enseignant vivant à Marivan, a également été battu par les forces de sécurité et détenu pendant plusieurs heures.
Le 11 mai, Hossein Mehdipour, un enseignant vivant à Dashtiari, a été arrêté par les forces de sécurité et emmené dans un lieu inconnu.
Le jeudi 12 mai, Abdolrasoul Emadi, membre du conseil d’administration de l’Association des enseignants d’Ispahan, et Rahman Raisi ont été arrêtés à Ispahan.
Le 13 mai, Fariba Moeini, membre du conseil d’administration de l’Association des enseignants de Najafabad, a été arrêtée à son domicile.
Au même moment, à Yazd, Ahmad Changizi, Mehdi Kalantari et Hamideh Zare ont été arrêtés lors de rassemblements pacifiques d’enseignants iraniens.
À Yasuj, la capitale de la province de Kohgilouyeh et Boyer-Ahmad, plus de 20 enseignants et éducateurs ont été arrêtés par les forces de sécurité et transférés au centre de détention de la police du renseignement et de la sécurité de Yasuj, parmi lesquels Yaghoub Zare, Rahim Zare, Hajir Hojjati, Khadijeh Mobaraki, Behnam Asef Jah, Soraya Aghaei et Mme Poozesh ».
Des dizaines de ces enseignants et militants sont toujours en prison. Parmi eux, Eskandar Lotfi, Masoud Nikkhah, Shaban Mohammadi, Rasoul Badaghi, Jafar Ebrahimi, Mohammad Habibi, Reza Amanifar, Hadi Sadeghzadeh, Mojgan Bagheri, Fariba Nezamzadeh, Mohammad Alishvandi, Asghar Amirzadegan, Mehrdad Yaghmaei, Afshin Razmjoo, Gholamazi, Hamid Abbasi, Abdolrazaq Amiri, Mohammad Ali Zahmatkesh, Mohsen Bahrami, Fariba Moeini, Mehdi Kalantari, Hamideh Zare et Ahmad Changizi.
Rassemblements pacifiques d’enseignants iraniens
Lors de la Journée internationale du travail, le 1er mai 2022, des éducateurs et des enseignants iraniens se sont levés pour demander la libération des enseignants emprisonnés. Ils ont scandé le slogan « Libérez l’enseignant emprisonné » dans tout l’Iran. La manifestation nationale a eu lieu dans 55 villes et 21 provinces iraniennes.
Dans de nombreuses villes, dont Marivan, les forces de sécurité étaient largement présentes devant les départements de l’éducation.
Le canal Telegram du Conseil de coordination des associations d’enseignants iraniens a rapporté que les forces de sécurité de Bushehr ont attaqué un rassemblement pacifique d’enseignants. Elles ont arrêté et battu un certain nombre d’entre eux.
Les enseignants ont à nouveau manifesté le 12 mai. Les enseignants et éducateurs iraniens sont descendus dans la rue pour protester contre la non-satisfaction de leurs revendications, notamment le classement et l’ajustement de leurs pensions. Une autre demande des manifestations des enseignants était la libération des enseignants emprisonnés.
Les manifestations ont eu lieu devant le parlement à Téhéran et devant les départements de l’éducation dans d’autres villes.
À Ispahan, les forces de sécurité ont occupé le lieu de rassemblement des enseignants et les ont empêchés de se réunir. La police a projeté violemment les enseignants sur le trottoir.
À Ardabil, les forces de sécurité de l’État ont attaqué un rassemblement d’enseignants. À Ahwaz, des enseignants résistant à l’arrestation d’autres collègues ont été battus par les forces de sécurité.
Source : Iran HRM
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire