Il purge sa quinzième année de détention à la prison de Rajaï Chahr, dans la ville de Karaj, près de la capitale, Téhéran.
La fille de Mansouri, Iran Mansouri, a écrit une lettre à Javid Rahman, le rapporteur spécial sur les droits humains en Iran, pour lui faire part de son inquiétude quant à l’état de santé de son père.
La lettre a également été envoyée à Amnesty International et au Conseil des droits de l’homme des Nations unies.
Iran Mansouri écrit dans sa lettre : « Mon père a été transporté d’urgence dans un hôpital en septembre 2021 en raison d’une crise cardiaque et a subi immédiatement une opération du cœur.
Il n’a pas été autorisé à quitter temporairement la prison malgré la fragilité de son état cardiaque et l’accent mis par le médecin sur le fait que l’emprisonnement pourrait mettre sa santé en danger. Il a passé 15 ans en prison et sa peine se termine dans moins de deux mois. Cependant, il s’est vu refuser une permission de sortie en raison d’une deuxième condamnation prononcée à son encontre en prison. »
Elle a ajouté que « les médecins de la prison ont également souligné qu’il devait être sous la surveillance d’un médecin. Mais ils ne lui permettent pas de recevoir un traitement médical et ne l’envoient pas en permission pour être sous la surveillance d’un médecin. »
Selon l’article 520 du code pénal iranien, les prisonniers souffrant de maladies aiguës peuvent bénéficier de cinq jours de congé s’ils sont approuvés par le procureur. L’article 522 stipule que les prisonniers qui ont besoin d’un traitement médical à l’extérieur de la prison pour des questions non urgentes peuvent être libérés pendant une période déterminée par un juge du tribunal pénal.
Toutefois, à titre de sanction supplémentaire, les prisonniers politiques se voient régulièrement refuser des permissions de sortie et des congés temporaires.
Arrêté en 2007 pour avoir collaboré avec l’Organisation des moudjahidines du peuple d’Iran (MEK), Mansouri a été condamné à 15 ans de prison pour l’accusation de « moharebeh », ou guerre contre l’État.
En mai 2018, il a été condamné à cinq ans supplémentaires après avoir été jugé sans avocat.
Il a été poursuivi pour avoir fait une grève de la faim, écrit des déclarations contre la peine capitale, rédigé des lettres ouvertes et mené d’autres actions militantes pacifiques.
À l’époque, il pouvait bénéficier d’une libération conditionnelle après avoir passé plus de dix ans dans les prisons iraniennes de Rajaï Chahr et d’Evine.
Mansouri a entamé une grève de la faim avec plus d’une douzaine de prisonniers politiques à la prison de Rajaï Chahr en août 2017, pour protester contre les conditions inhumaines qu’ils ont été contraints d’endurer dans un quartier de sécurité maximale.
Source : Iran HRM
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