Au moins 18 prisonniers, dont une femme, ont été exécutés ces derniers jours en Iran. L’une des personnes exécutées était mineure au moment de son arrestation.
Neuf des personnes exécutées avaient été condamnées pour des infractions liées à la drogue et neuf autres pour des meurtres.
Les prisonniers politiques détenus dans le quartier 3 de la prison centrale de Zahedan ont récemment déclaré : « Selon des informations fiables, les condamnations à mort de 83 autres prisonniers ont été envoyées au Bureau d’application du verdict de la prison de Zahedan. »
Le nombre réel d’exécutions est bien plus élevé. Le régime clérical procède à la plupart des exécutions en secret et à l’abri du regard du public. Aucun témoin n’est présent au moment de l’exécution, à l’exception de ceux qui la mettent en oeuvre.
Le régime iranien utilise ouvertement la peine de mort comme une forme de punition. De manière discriminatoire, ce châtiment est appliqué aux minorités religieuses et ethniques, aux dissidents politiques et aux femmes.
Prisonniers exécutés pour des motifs liés à la drogue
Quatre prisonniers, Ali Pazhmordeh, Abbas Pazhmordeh, Mohammad Gholam-Hosseini et Ali Hossein-Panah, ont été exécutés le 8 mai dans la tristement célèbre prison d’Adelabad, à Chiraz.
Quatre prisonniers, dont une femme, ont été exécutés dans la prison centrale de Zahedan le 7 mai 2022. Les hommes se nommaient Ghafour Hassanzehi, Hadi Sargazi et Mansour Sargazi.
La femme qui n’a pas été identifiée était impliquée que l’un des hommes exécutés. La femme baloutche avait été transférée en isolement pour la préparer à l’application du verdict de mort.
Le même jour, un homme, Abolfazl Hassan-Moradi, a été pendu à la prison centrale de Qom.
Prisonniers exécutés pour meurtre
Mohammad Bameri, un homme appartenant à la minorité baloutche d’Iran, a été exécuté le 14 mai dans la prison d’Iranshahr.
Le même jour, trois prisonniers, Esmail Jahantigh, 25 ans, Mansour Barahouii, 32 ans, et Farshad Gomshadzehi, 19 ans, ont été exécutés dans la prison centrale de Zahedan. Farshad Gomshadzehi était un enfant au moment de son arrestation. Il a passé près de deux ans dans le couloir de la mort.
Le 12 mai, un homme identifié comme étant Hossein Fartash a été pendu à la prison de Dastgerd, à Ispahan.
Le 11 mai, un jeune homme identifié comme Mostafa Kh, 23 ans, a été exécuté dans la prison centrale de Mashhad.
Le 20 mai, un homme non identifié a été pendu dans la prison de Sabzevar. Il se trouvait dans le couloir de la mort depuis 2018.
Le 7 mai, un prisonnier identifié comme Ghobad Khodakarami, un enseignant à la retraite, a été exécuté dans la prison centrale de Khorramabad.
Le même jour, Yousef Naderi a été pendu dans la prison centrale de Qom.
Une action urgente est nécessaire pour sauver les condamnés à mort
Neuf mois après l’entrée en fonction d’Ebrahim Raïssi, l’homme de main du massacre de 1988, on dénombre au moins 300 prisonniers exécutés. Or, le nombre réel d’exécutions est bien plus élevé. Sans solution au réel mécontentement populaire envers le régime, Raïssi a répondu par davantage de répression et d’exécutions.
Iran Human Rights Monitor demande instamment au Secrétaire général des Nations Unies, au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits humains et aux autres organisations de défense des droits humains de prendre des mesures urgentes pour sauver les prisonniers du couloir de la mort. Il réitère également la nécessité de saisir le Conseil de sécurité de l’ONU de l’affaire des violations des droits humains en Iran et de tenir les responsables du régime pour responsables de quatre décennies de crimes contre l’humanité.
Source : Iran HRM
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