Les forces de sécurité continuent d’attaquer les citoyens tandis que les responsables de la République islamique empêchent la dénonciation des violations des droits humains en coupant et en perturbant l’accès à Internet.
Pendant ce temps, le silence de la communauté internationale ouvre la voie à de nouvelles répressions. Iran Human Rights appelle la communauté internationale à condamner fermement la violente répression contre les manifestants et à empêcher de nouvelles effusions de sang en exerçant une pression sur les responsables de la République islamique.
Iran Human Rights appelle également les entreprises de médias sociaux comme Instagram et Twitter à faciliter le partage d’informations au lieu de restreindre le contenu des photos et vidéos partagées par les journalistes citoyens en Iran.
Le directeur d’Iran Human Rights, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « La protestation anti-gouvernementale causée par l’incompétence des dirigeants de la République islamique, est le droit inaliénable et légal de tous les citoyens. Les responsables de la répression sanglante des manifestations doivent prendre conscience qu’ils commettent des crimes internationaux et que, tôt ou tard, ils seront tenus responsables de leurs crimes contre les manifestants. »
Les manifestations, qui ont éclaté dans plusieurs régions d’Iran le 7 mai à la suite de la hausse soudaine des prix des denrées alimentaires de base comme le pain et de la crise du coût de la vie, se sont généralisées dans les jours qui ont suivi.
Les manifestations ont débuté à Dezful, Mahshahr, Izeh et Shadegan. Elles se sont rapidement étendues à d’autres villes d’Iran, notamment à Shahrekord, Jooneghan, Doroud, Khorramabad, Boroujerd, Dehdasht, Pardanjan, Yazd, Rasht, Neishabur, Behbahan, Andimeshk, Sough et d’autres villes plus ou moins grandes jusqu’au 11 mai.
Les manifestants ont scandé des slogans anti-gouvernementaux, notamment contre le Guide suprême Ali Khamenei et le Président Ebrahim Raïssi.
Les forces de sécurité ont violemment réprimé les manifestants. Selon les informations, au moins cinq personnes ont été tuées au 15 mai. En raison de l’accès limité des citoyens à Internet et de l’absence d’une presse libre, le nombre exact de morts, de blessés et d’arrestations n’est pas connu.
Toutefois, des informations font état d’arrestations généralisées dans plusieurs villes. Le silence de la communauté internationale peut être considéré comme un feu vert par les autorités pour poursuivre la répression et le meurtre des manifestants, conduisant à un plus grand bain de sang comme celui des manifestations de décembre 2016/janvier 2017 et de novembre 2019.
Source : IHR
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire