L’agence de presse semi-officielle Mehr a identifié le professeur d’université comme étant Saeed Madani. Toutefois, elle n’a pas fourni de détails ni précisé quand et où les autorités l’ont placé en détention. Selon les informations, l’universitaire iranien avait rencontré des citoyens étrangers présumés suspects et transmis des messages de ces derniers à des militants locaux en Iran.
Madani, professeur de sociologie à l’université publique Allameh de Téhéran, était également un militant, selon Mehr. Il a été convoqué par les tribunaux à plusieurs reprises par le passé. En effet, l’universitaire iranien a, par le passé, en 2019, été une fois interdit en 2019 de voyager à l’étranger.
Un représentant de Madani n’a pas pu être joint immédiatement pour un commentaire.
Ces dernières semaines, l’Iran a intensifié sa répression de la dissidence, notamment avec des raids contre des militants. Au cours du week-end, une déclaration du cinéaste primé Mohammad Rasoulof et d’autres personnes a indiqué que les autorités avaient récemment perquisitionné les bureaux et les domiciles de plusieurs cinéastes et autres professionnels du secteur, et en avaient arrêté certains.
Les autorités conservatrices iraniennes, dont beaucoup sont sensibles à la religion, contrôlent tous les leviers du pouvoir en Iran. Elles considèrent depuis longtemps que de nombreuses activités font partie d’une « guerre douce » menée par l’Occident contre la République islamique. Elles affirment que l’occidentalisation tente de ternir les croyances islamiques du pays.
Vendredi dernier, les médias officiels ont rapporté que les autorités avaient arrêté au moins 22 manifestants qui protestaient contre les hausses soudaines des prix des denrées alimentaires de base subventionnées. Samedi, Ahmad Avaei, membre du parlement de la ville de Dezful, dans la province du Khouzistan (sud-ouest), a déclaré qu’une personne avait été tuée au cours des troubles.
Ces troubles font suite à l’annonce faite par l’Iran en début de semaine d’une hausse de 300 % du prix de l’huile de cuisson, du poulet, des œufs et du lait, alors que les prix des denrées alimentaires grimpent en flèche dans tout le Moyen-Orient en raison de l’effondrement de la chaîne d’approvisionnement mondiale et de l’invasion par la Russie de l’Ukraine, principal exportateur de produits alimentaires.
Source : VOA
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