Le vendredi 6 et le samedi 7 mai 2022 au soir, les habitants de la province du Khouzistan sont descendus dans la rue dans les villes d’Ahwaz, d’Izeh, de Baghmalek et de Susangerd pour protester contre la hausse vertigineuse des prix du pain et d’autres produits de première nécessité.
Les services iraniens du renseignement et la police anti-émeute ont arrêté des dizaines de personnes, généralement à la suite de descentes au domicile de militants arabes et d’anciens prisonniers politiques, en fin de soirée ou tôt le matin, samedi et dimanche.
Dans les villes de Susangerd, Hamidieh et Ahwaz, plusieurs des personnes arrêtées ont été emmenées dans un lieu inconnu. Parmi elles figurent Saeid Dahimi, Ali Moghinami, Hassan Moghinami, Jassem Bahrani, Hashem Bahrani, Mohammad Tarfi, Adel Hemadi, Mostafa Cheldawi, Abbas Cheldawi et Emad Savari.
Les perturbations d’Internet ont commencé dans toute la province le 6 mai. Elles se sont poursuivies, de même que la présence d’une importante force de sécurité officielle qui s’est installée dans la province le 9 mai.
Les pannes d’Internet et la présence des forces de sécurité dans toute la province du Khouzistan ont fait craindre une nouvelle répression meurtrière de la part du régime iranien, car il a un passé documenté de répression violente des manifestations.
En novembre 2019, lorsque des manifestations antigouvernementales ont été déclenchées par la hausse du prix de l’essence, les forces gouvernementales ont massacré des hommes, des femmes et même des enfants qui se trouvaient dans les rues. Ils ont mis en place un black-out internet pour empêcher les séquences et les images de fuir vers le monde extérieur.
Plus de 1 500 civils ont été tués au cours de ces manifestations.
Source : Iran HRM
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