jeudi 2 novembre 2023

La mort tragique d’Armita Garavand suscite l’indignation à propos de l’application du hijab en Iran

 – Le calvaire de l’adolescente, Armita Garavand a commencé le 1er octobre à la station de métro Shohada de Téhéran, lorsqu’elle a été agressée physiquement par un agent de la police des mœurs parce qu’elle n’avait pas respecté l’obligation de porter le hijab.

Des témoins oculaires ont raconté qu’Armita Garavand avait engagé une confrontation avec une femme chargée de faire respecter le hijab à bord du métro, et que cette dernière l’avait violemment bousculée. Sous l’effet de la force de la poussée, Armita s’est cogné la tête contre une barre métallique, ce qui lui a fait perdre connaissance. Elle a ensuite été admise à l’hôpital Fajr de Téhéran, où elle a lutté pour sa vie dans l’unité de soins intensifs.

Lorsque la nouvelle de l’incident s’est répandue, le régime iranien a rapidement mobilisé un important dispositif de sécurité à l’hôpital, limitant l’accès à Armita Garavand, y compris à sa propre famille. La répression s’est étendue à la presse, et au moins un journaliste a été placé en détention pour avoir tenté de couvrir l’affaire.

Des sources gouvernementales ont été accusées de manipuler le récit de l’incident. Les médias du régime se sont abstenus de diffuser les images de sécurité prises à l’intérieur du wagon de métro, préférant faire circuler des clips édités et granuleux ne montrant que des plans éloignés de la scène. Il a également été rapporté que les autorités du régime ont contraint les témoins et la famille d’Armita Garavand à aligner leurs témoignages sur la position du gouvernement.

Javaid Rehman, le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme en Iran, a fait part de ses graves préoccupations à la troisième commission de l’Assemblée générale des Nations unies, le 24 octobre, concernant les circonstances dans lesquelles Armita Garavand a été déclarée en état de mort cérébrale. M. Rehman a mis l’accent sur un problème plus large, en soulignant l’empoisonnement présumé de plus de 13 000 étudiants dans le pays, principalement des filles, dans plus d’une centaine d’écoles. Il a critiqué le gouvernement iranien pour avoir restreint la participation démocratique en appliquant des « critères islamiques » ou des idéologies d’État.

Amnesty International s’est également prononcée sur la situation, accusant les autorités de la République islamique de dissimuler la vérité sur l’incident qui a conduit au coma d’Armita Garavand.

En réponse à cette tragédie, la présidente élue de l’opposition iranienne, Maryam Radjavi, du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), a présenté ses sincères condoléances. « Le fascisme religieux au pouvoir en Iran a une fois de plus pris une vie innocente sous le couvert d’un voile inapproprié « , a fait remarquer Maryam Radjavi, soulignant la détermination continue du peuple à apporter un changement démocratique en Iran.

Iranian opposition President-elect Maryam Rajavi of the National Council of Resistance of Iran (NCRI), conveyed her heartfelt condolences.
La présidente élue de l’opposition iranienne, Maryam Radjavi, du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a présenté ses sincères condoléances.

La mort d’Armita Geravand fait écho au décès tragique de Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans qui a perdu la vie lors d’un incident similaire l’année dernière à Téhéran aux mains de la police des mœurs. La mort prématurée d’Amini avait alors déclenché un soulèvement national contre les pratiques oppressives du régime, amplifiant les appels à la fin du régime des mollahs.

Source : Stop Fundamentalism/ CSDHI

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