Sharifeh Mohammadi, une militante syndicale de Racht, a été condamnée à mort par le pouvoir judiciaire iranien pour insurrection armée (Bagh-ye).
Sharifeh, emprisonnée dans le quartier des femmes de la prison de Lakan à Racht (prison centrale de Racht) depuis 7 mois, a reçu cette sentence aujourd’hui, jeudi 4 juillet 2024. Le verdict a été remis à son mari, Sirus Fat’hi.
La première section du tribunal révolutionnaire de Racht a récemment condamné Sharifeh Mohammadi pour Bagh-ye (insurrection armée) en raison de son implication dans le Comité de coordination pour la formation des syndicats et de son association présumée avec le parti Komala. La condamnation était basée sur les articles 211 et 287 du code pénal du régime de 2013.
Le verdict a été officiellement communiqué en personne à l’avocat de Sharifeh et peut faire l’objet d’un appel dans les 20 jours suivant la notification auprès de la Cour suprême.
L’intervention du ministère des Renseignements met en évidence le manque d’indépendance du pouvoir judiciaire
Le ministère des Renseignements, qui désigne exclusivement les membres des groupes d’opposition, avait joint au dossier de l’affaire des rapports du Département des renseignements de Gilan et du Département des renseignements du Kurdistan, identifiant Sharifeh Mohammadi comme membre du Komala et du Comité de coordination. Cette situation met en évidence le manque d’indépendance du système judiciaire iranien et l’ingérence évidente des services de sécurité dans le système judiciaire.
Le procès de Mme Mohammadi a eu lieu le samedi 8 juin 2024, dans la première section du tribunal révolutionnaire de Racht.
Elle a été violemment arrêtée à son domicile de Racht par les forces des renseignements le mardi 5 décembre 2023 et a passé les sept derniers mois (212 jours) dans les prisons centrales de Sanandadj et de Lakan Racht, ainsi que dans les centres de détention des services des renseignements de ces deux villes.
Auparavant, Sharifeh Mohammadi avait été accusée par la quatrième branche du bureau du procureur de Racht de propagande contre le régime, d’actions contre la sécurité nationale et de rébellion en raison de son appartenance à l’un des groupes d’opposition. Elle a été soumise à des pressions psychologiques et physiques par des interrogateurs du département des renseignements de Sanandadj afin de lui arracher des aveux forcés.
Une source proche de la famille de Sharifeh a déclaré : “Jusqu’en 2013, Sharifeh était membre de l’Association des syndicats, qui n’a aucun lien avec le groupe Komala. Elle a été accusée à tort de Bagh-ye en raison de son appartenance présumée à ce groupe”.
Source : CNRI Femmes
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