La prisonnière politique kurde Zeinab Jalalian, qui purge actuellement sa 17ème année à la prison centrale de Yazd, est confrontée à de graves problèmes de santé depuis quelques semaines. Zeinab a été transférée au centre médical de la prison en raison de douleurs intenses dans le côté droit. Toutefois, après un examen général, elle a été renvoyée dans sa cellule sans avoir subi de tests spécialisés ni reçu de traitement définitif. Malgré ses problèmes de santé persistants (muguet buccal, ptérygion, asthme, problèmes rénaux et gastro-intestinaux), les demandes de transfert de Zeinab vers des établissements médicaux externes ont toujours été rejetées par le ministère des Renseignements.
Négligence médicale persistante
L’état de santé de Zeinab s’est détérioré et ses douleurs se sont intensifiées au cours des dernières semaines. Bien qu’elle ait été emmenée à l’infirmerie de la prison, le médecin généraliste présent n’a effectué qu’un examen de base. Ses demandes de soins médicaux spécialisés en dehors de la prison ont de nouveau été rejetées par le ministère des Renseignements. Ce refus de soins médicaux adéquats est encore aggravé par les pressions exercées par le ministère.
Pressions du ministère des Renseignements
En juin de cette année, une équipe du ministère des Renseignements a rencontré Jalalian à 2 reprises à la prison centrale de Yazd, exigeant qu’elle signe une “lettre de repentir” rédigée par le ministère. Les fonctionnaires ont assuré que son traitement médical et la possibilité d’une libération conditionnelle seraient réexaminés si elle signait la lettre. Cependant, Jalalian a refusé de signer, faisant valoir son droit à un traitement médical en tant que prisonnière.
En novembre 2023, elle a également été soumise à un interrogatoire par le ministère des Renseignements, qui l’a menacée de lui retirer ses droits fondamentaux de prisonnière, y compris les services médicaux, à moins qu’elle n’exprime des remords. Mme Jalalian a estimé que ces interrogatoires, menés alors qu’elle était menottée et enchaînée, étaient une forme de torture.
Source : CNRI Femmes
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