vendredi 9 avril 2021

Nouvelle vague de persécution contre les citoyens bahaïs en Iran

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CSDHI – Les citoyens bahaïs d’Iran sont confrontés à une nouvelle vague d’arrestations et de descentes à leur domicile dans plusieurs villes du pays.

Des dizaines de Bahaïs convoqués

Ces derniers jours, les autorités iraniennes ont arrêté ou convoqué des dizaines de citoyens bahaïs pour commencer leur peine de prison en raison de leur foi religieuse. Les forces de sécurité du régime en ont harcelé certains. Elles ont fait des descentes et ont fouillé leurs maisons.

Le 27 mars, la justice a convoqué cinq femmes bahaïes pour purger leur peine de prison à Mashhad, dans le nord-est de l’Iran. On leur a dit de se présenter dans les 10 jours pour purger leur peine. Les cinq femmes sont Nika Pakzadan, Faraneh Daneshgari, Sanaz Eshaghi, Nekisa Hajipour et Naghmeh Zabihian.

En octobre 2020, la 3ème branche du tribunal révolutionnaire de Mashhad a condamné les cinq femmes bahaïes iraniennes, à un an de prison chacune. La cour d’appel a confirmé cette sentence sur le chef d’accusation suivant : « diffusion de propagande contre l’État en étant bahaïe. »

Ils avaient déjà été arrêtés le 15 novembre 2015 à Mashhad également.

Des peines de prison à purger

Selon d’autres informations, les forces du régime ont récemment transféré deux femmes bahaïes, Maral Rasti et Mahnaz Jan Nesar, à la prison de Bandar Abbas, dans le sud de l’Iran. Elles doivent purger leur peine de deux ans de prison. Le pouvoir judiciaire d’Iran les a condamnées à une peine globale de 14 ans de prison avec six autres bahaïs. Ces derniers se trouvent dans la prison depuis le mois dernier. En plus de leur peine d’emprisonnement, il n’ont pas le droit d’appartenir à des groupes politiques ou sociaux pendant deux ans et de participer à des rassemblements bahaïs. La justice les a également condamnés à participer de force à cinq sessions de cours « ethniques. »

Le 6 avril, les autorités ont convoqué neuf hommes et femmes bahaïs. Ils doivent purger leur peine de prison dans la province d’Alborz, à l’ouest de la capitale Téhéran. On leur a dit de se présenter dans les cinq jours. Les neuf hommes et femmes bahaïs se nomment Houman Khoshnam, Elham Salmanzadeh, Payam Shabani, Kianoush Salmanzadeh, Sorush Agahi, Parvan Manavi, Jamileh Pakrou, Peyman Manavi et Neda Shabani.

Des arrestations, des condamnations en grand nombre contre la communauté bahaïe

Plus tôt en août 2020, la branche 2 du tribunal révolutionnaire Shahriar, présidé par le juge Panahi, a condamné ces citoyens bahaïs à un an de prison chacun. La cour d’appel de Téhéran a confirmé la peine.

Le même jour, les agents du régime ont arrêté sept bahaïs iraniens dans la ville de Chiraz, dans le centre-sud du pays.

Il s’agit de Saeed Etehad, Ghasem Masoumi, Siamak Henrour, Soroush Abadi, Sedigheh Aghdasi, Alieh Forutan et Behrouz Farzandi Ardakani.

Les agents iraniens ont transféré ces hommes et ces femmes dans un centre de détention. Ils ont fouillé leurs maisons et leurs effets personnels. Ils ont confisqué leurs livres religieux, leurs appareils électroniques, leurs ordinateurs et leurs smartphones, lors de leur arrestation.

Après l’arrestation des sept bahaïs à Chiraz, les forces de sécurité du régime ont fait une descente le 7 avril au domicile de William Momtazian, fouillant sa maison et confisquant ses biens.

En Iran, les citoyens bahaïs sont victimes de harcèlement et de discrimination de la part du régime. En effet, leur foi n’est pas officiellement reconnue.

Ces dernières années, de nombreux bahaïs n’ont pas pu accéder à l’enseignement supérieur. De surcroît, le régime des mollahs a fermé leurs entreprises. Beaucoup ont subi des persécutions  pour leurs croyances religieuses.

Source : Iran HRM

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