vendredi 16 avril 2021

La tragédie de l’abandon scolaire, un cadeau de mauvais augure pour les mollahs

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CSDHI – Le législateur iranien Behrouz Mohebi a pointé du doigt le taux de 30 à 40 % d’abandons scolaires en Iran. Il s’est montré inquiet des conséquences pour le pays.

Selon lui, l’une des raisons d’un tel phénomène est « le manque d’infrastructures appropriées pour l’utilisation de logiciels et d’espaces Internet pour l’éducation virtuelle » dans de nombreuses villes. Car cela oblige les étudiants à abandonner. (ILNA, 2 avril 2021)

Le quotidien officiel Arman a pointé du doigt l’une des préoccupations des sociétés concernant « la situation de certains étudiants. » Ces étudiants sont contraints, « faute de smartphone ou de tablette, d’abandonner leurs études. » Il a parlé « du sort éducatif incertain de 6 millions d’étudiants. » (Le quotidien officiel Arman, 3 avril 2021)

Un nombre croissant d’abandons scolaires

Dans la province de Khorasan Razavi, 40 000 étudiants ont abandonné l’école. Cela indique une augmentation de 300 % des étudiants qui quittent l’école dans cette province. Pourtant, des observateurs indépendants voient ce nombre beaucoup plus élevé que ça dans cette province et bien sûr dans le pays.

Mais cette situation n’est pas uniquement liée à l’année dernière et à l’épidémie du coronavirus. De nombreux étudiants, en raison de leur extrême pauvreté, quittent l’école. Ils travaillent dans la rue comme vendeurs pour assurer la subsistance de leur famille. Toutefois, ils sont mis en danger par les risques sociaux et la toxicomanie.

Javad Hosseini, vice-ministre de l’éducation, a déclaré que 5 millions des élèves qui abandonnent l’école ne bénéficient pas de dispositifs intelligents pour leur éducation.

Et le quotidien officiel Mouj qui a cité cette expression a ajouté que cette statistique est plus qu’une simple annonce, mais une catastrophe sociale.

En effet, dans tout pays, les enfants sont les créateurs de l’avenir du pays. Donc, ils doivent grandir dans un système éducatif approprié et porter le fardeau de la responsabilité, de l’orientation et de la croissance du pays.

Le système éducatif brûle les talents du pays

Mais avec les conditions mentionnées ci-dessus, les enfants et les étudiants en Iran sont loin de cet objectif. Car, en réalité, le système éducatif en Iran brûle les talents du pays.

Et les enfants qui vont à l’école doivent également apprendre dans des conditions misérables. Les conditions de vie et d’éducation difficiles les obligeront à l’avenir à abandonner l’école, de gré ou de force. Ils rejoindront ainsi les enfants travailleurs et les enfants des rues. L’état catastrophique des salles de classe et des écoles ne fait qu’aggraver cette situation.

Eskandar Momeni, secrétaire général du quartier général anti-drogue, a déclaré : « Les autorités ont mené une enquête minutieuse dans la communauté. Le résultat est que 90 % des élèves qui abandonnent l’école, se tournent vers l’un des méfaits sociaux tels que la toxicomanie. (Quotidien officiel Khabar Fori, 5 janvier 2021)

La jeunesse iranienne préfère quitter l’école pour trouver du travail

Un autre problème qui accélère le processus de décrochage des enfants est la frustration quant à l’avenir après l’obtention de leur diplôme. En voyant les jeunes chômeurs instruits, ils préfèrent quitter l’école pour pouvoir trouver du travail. Mais comme il n’y a pas d’emploi pour eux, ils sont pris au piège de divers préjudices sociaux.

Ce qui arrive aux enfants d’Iran et à leur éducation n’est pas le résultat de l’ignorance ou de la négligence. C’est le résultat du pillage et de la corruption du gouvernement, dont la première cible sont les enfants et les adolescents d’Iran, disent les dissidents.

Source : Iran Focus (site anglais)

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