lundi 26 avril 2021

Une cour d’appel iranienne confirme les peines de prison et de flagellation infligées à des militants

Maysam-Jolani-and-Ali-Khairjou

CSDHI – Une cour d’appel iranienne a confirmé les peines de prison et de flagellation prononcées contre deux militants turcs azerbaïdjanais.

La branche 10 de la cour d’appel d’Ardabil a confirmé les peines de huit mois de prison et de 40 coups de fouet prononcées contre Meysam Jolani et Ali Khairjou. Leur procès, présidé par le juge Sajjad Habibi, s’est initialement tenu le 1er décembre 2020. Ils étaient tous deux accusés de « participation à des troubles de l’ordre public ».

La peine de ces militants a maintenant été confirmée et elle a été suspendue pour un an.

Les autorités ont placé Meysam Jolani et Ali Khairjou en détention le 1er octobre 2020 à leur domicile. C’était après leur participation à un rassemblement dans le parc Jiral d’Ardabil. Des agents de sécurité sans badge ont escaladé les murs de leur maison. Puis, ils ont fait une descente à leur domicile. Ils les ont battus avec brutalité lors de leur arrestation.

Le 3 octobre 2020, ils ont arrêté Afsaneh Akbarzadeh, la femme de Khairjou, avec les membres des familles des autres participants au rassemblement. Ils l’ont libérée le jour suivant.

Le 20 octobre 2020, ils les ont transférés à la prison d’Ardabil. Les autorités ont temporairement libéré sous caution les deux hommes, le 29 octobre 2020.

Le recours par l’Iran à des châtiments dégradants et à la torture

Le régime iranien est l’un des rares États qui recourt encore à des châtiments dégradants. Pourtant, toutes les conventions internationales relatives aux droits civils et politiques ont interdit le recours à des châtiments inhumains tels que l’exécution et la flagellation.

Le régime inflige régulièrement des peines de flagellation aux manifestants, aux dissidents, aux personnes accusées de crimes non violents comme le vol et aux personnes accusées de délits de « moralité » comme l’adultère.

Le système judiciaire du régime a prononcé au moins 13 peines de flagellation, ce mois-ci.

Le 22 avril, le tribunal pénal de Shahroud a condamné Milad Nazeri, 25 ans, et Seyed Shabir Hosseini Nik, 26 ans, à 72 coups de fouet au total pour leurs publications sur les réseaux sociaux. Tous les deux sont étudiants au campus central de l’Université de technologie de Shahroud.

Le 15 avril, les médias officiels ont rapporté que le pouvoir judiciaire iranien a condamné huit personnes, dont une femme, au fouet.

Le 8 avril, Zohreh Sarv, une militante des médias sociaux emprisonnée, reçoit 74 coups de fouet avant de partir en permission. Les agents du régime ont fouetté la militante de 35 ans alors que la peine de flagellation avait été transformée en une amende qu’elle avait payée.

Le 4 avril, le tribunal public et révolutionnaire du comté de Robat Karim a condamné cinq membres du Conseil islamique de la ville de Parand, à Téhéran, au fouet. Il les a accusés de délits économiques. Les agents iraniens les ont transférés au pénitencier du Grand Téhéran.

Source : Iran HRM

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