lundi 26 avril 2021

Descente au domicile de 13 citoyens bahaïs et arrestation de huit d’entre eux dans le centre de l’Iran

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CSDHI – Les forces de sécurité du régime ont perquisitionné les maisons de 13 citoyens bahaïs aujourd’hui dans la ville de Baharestan.

Arrestation de huit Bahaïs

Celle-ci se situe dans la province d’Ispahan, au centre de l’Iran. Les forces de sécurité ont arrêté au moins huit citoyens bahaïs. Il s’agit de Sara Shakib, Firouzeh Rastinejad, Sanaz Rasteh, Azita Rezvani, Mojgan Pourshafi, Nasrin Khademi, Afshin Vajdani, et sa femme Noushin Hemmat. On les a emmenés dans un lieu inconnu.

Pendant les raids, les forces de sécurité ont confisqué un certain nombre d’effets personnels des citoyens bahaïs. Ils ont notamment pris des ordinateurs portables, des téléphones cellulaires, des livres et des brochures liés à la foi bahaïe, des photos de famille et quelques CD.

Une source proche de Sara Shakib a déclaré : « Des officiers masculins sont passés sur Sara Shakib alors qu’elle était endormie. Ils ont traité violemment sa mère et d’autres membres de sa famille. Quelques 16 agents venus avec quatre voitures ont inspecté les trois étages de la maison. Après une inspection complète, ils ont présenté un mandat d’arrêt pour Sara Shakib et l’ont emmenée. Ils ont dit que la famille devait se rendre au tribunal d’Ispahan, rue Nikbakht, à 6 heures. De plus, ils avaient un mandat d’arrêt pour sa jeune sœur, Samira Shakib, 21 ans. Ils lui ont dit qu’elle devait se rendre à chaque fois qu’ils l’appelaient ou la convoquaient. »

Expulsion d’université, perquisition de domiciles, interdiction d’aller à l’université

Le frère de Mme Shakib, Sina Shakib, étudiant en quatrième semestre de statistiques et d’applications, a été expulsé de l’université d’Ispahan la semaine dernière à cause de sa foi bahaïe.

La fouille des maisons d’autres citoyens bahaïs a commencé vers 6 heures du matin aujourd’hui et a duré jusqu’à environ 13 heures, souvent avec violence. Des officiers auraient enfoncé la porte de l’un des 13 citoyens bahá’ís alors qu’il n’était pas chez lui.

Plus tôt en 2015, Sara Shakib, étudiante en statistiques à l’Université nationale de Kashan, est expulsée de l’université au premier semestre. Sa sœur, Samira, s’est également vu refuser l’accès à l’enseignement supérieur en 2018, pour sa foi bahaïe.

Les citoyens bahaïs d’Iran sont confrontés à une nouvelle vague d’arrestations et de descentes à leur domicile dans plusieurs villes du pays.

Au cours des derniers mois, les autorités iraniennes ont arrêté ou convoqué des dizaines de citoyens bahaïs pour qu’ils purgent leur peine de prison à cause de leur religion. Les forces de sécurité en ont harcelés certains. Puis elles ont effectué des descentes et ont fouillé leurs maisons.

La persécution des bahaïs en Iran

En Iran, les citoyens bahaïs sont victimes de harcèlement et de discrimination de la part des religieux au pouvoir. La constitution iranienne ne reconnaît pas officiellement leur religion.

Depuis la révolution islamique de 1979 en Iran, les mollahs persécutent systématiquement les bahaïs iraniens dans le cadre de la politique du régime.

Ces dernières années, de nombreux bahaïs n’ont pas eu accès à l’enseignement supérieur et beaucoup ont assisté à la fermeture de leurs entreprises. D’autres ont subi des persécutions à cause de leurs croyances religieuses.

Selon des sources non officielles, il y aurait plus de 300 000 adeptes de la foi bahaïe en Iran.

Au cours de la première décennie de cette persécution, les mollahs iraniens ont exécuté plus de 200 bahaïs iraniens. Ils en ont torturé ou emprisonné des centaines d’autres. Des dizaines de milliers ont perdu leur emploi, leur accès à l’éducation et d’autres droits – tout cela uniquement en raison de leur religion.

Source : Iran HRM

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