vendredi 14 mai 2021

Une bahaïe condamnée à 8 ans de prison pour l’autonomisation des femmes


 CNRI Femmes – La branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné une femme de confession bahaïe à 8 ans de détention, accusée d’avoir formé un groupe pour l’autonomisation des femmes.

Le tribunal qui examine les accusations d’Atesa Ahmada’i Rafsanjani s’est réuni en mars 2021 et a rendu son verdict pour ses efforts visant à enregistrer une organisation non gouvernementale pour l’autonomisation des femmes.

Les forces de sécurité avaient arrêté Mme Ahmada’i le 20 janvier 2019 et l’avaient emprisonnée dans le quartier 241 de la prison d’Evine contrôlé par le contre-espionnage du pouvoir judiciaire. Elle a été temporairement libérée de prison moyennant une caution de 200 millions de toman au bout de 45 jours.

Cette bahaïe a été condamnée à 4 ans de prison pour “formation d’un groupe pour agir contre la sécurité nationale” en demandant une licence d’ONG au ministère de l’Intérieur, à 3 ans de prison pour “rassemblement et collusion pour agir contre la sécurité nationale”, et à un an de prison pour “propagande contre l’État.”

Il convient de noter que le ministère de l’Intérieur a rejeté la demande de Mme Ahamda’i d’enregistrer son association.

Le régime clérical a intensifié la pression sur la communauté bahaïe d’Iran, procédant à de nombreuses arrestations, prononçant de lourdes peines et emprisonnant d’autres personnes.

La situation de la communauté bahaïe en Iran se détériore. Le gouvernement soumet les bahaïs à des mesures telles que la destruction de cimetières, des arrestations arbitraires, des descentes à domicile et la confiscation des biens, des licenciements et le déni des droits civils.

Les bahaïs n’ont pas le droit d’occuper des fonctions publiques et font l’objet de discriminations en raison de leurs foi lorsqu’ils sont embauchés par des entreprises privées.

Pendant plus de quatre décennies de dictature religieuse, les minorités ethniques et religieuses ont été la cible d’une répression systématique et de mesures de sécurité et de répression judiciaire. Elles sont également privées de la liberté de s’engager dans certaines activités sociales. Le régime discrimine les chrétiens et les bahaïs, ainsi que la minorité sunnite.

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