CSDHI – Selon les informations des défenseurs des droits humains, les autorités iraniennes ont tué et blessé en 48 heures, au moins cinq citoyens, dont un garçon de cinq ans. Pendant ce temps, les ayatollahs ont intensifié les mesures d’oppression dans les semaines précédant l’élection présidentielle.
Des citoyens baloutches iraniens pris pour cibles dans les provinces du sud-est
Le 10 mai, au cours d’une course-poursuite, les forces antidrogues ont faussement pris pour cible un véhicule. Cela a provoqué la mort de Meysam Naruei, un garçon baloutche de cinq ans. De surcroît, sa mère a été blessée à Iranshahr, dans la province du Sistan-Baloutchistan (sud-est).
À la suite de ce crime, la population locale s’est rassemblée pour protester contre les responsables. En réponse, les forces anti-narcotiques ont ouvert le feu sur des manifestants pacifiques. Elles en ont blessé plusieurs autres, selon des informations locales et des vidéos circulant sur les médias sociaux.
Par ailleurs, lors d’un autre incident, les forces de sécurité du régime ont poursuivi la voiture de d’un Baloutche iranien. Il s’agit de Moslem Jafari dans le district de Hashtbandi, dans le comté de Minab, dans la province méridionale d’Hormozgan.
La poursuite des SSF a entraîné le renversement de la voiture de Jafari et la mort de ce transporteur de carburant. En raison de la pauvreté endémique dans cette région, de nombreuses personnes ont recours à des emplois dangereux et risqués comme transporter du carburant pour joindre les deux bouts. Cependant, les pasdarans (IRGC) s’en prennent impitoyablement à ces pauvres citoyens en raison de sa politique de profit.
C’est dans ce contexte que les forces anti-narcotiques ont abattu le 8 mai le Baloutche iranien Mohammad Amin Shah-Bakhsh dans la banlieue de la ville de Bam, dans la province de Kerman (sud-est).
Les crimes susmentionnés ont suscité l’ire du public. En plus, cela a conduit les internautes à exprimer leur colère sur les médias sociaux à propos des meurtres de sang-froid commis par les autorités. L’expression « #StopKillingBalochs » a immédiatement fait l’objet d’une tendance sur Twitter en réaction au meurtre de citoyens baloutches, en particulier de Meysam, âgé de cinq ans.
Ciblage des porteurs dans la région kurde
Pendant ce temps, les gardes-frontières de l’IRGC ont poursuivi Farzad (Parviz) Jabbari, un Kurde iranien de 30 ans, dans le district de Mergur à Oroumieh, la capitale de la province de l’Azerbaïdjan occidental (nord-ouest).
Jabbari a sauté dans une rivière pour échapper aux forces impitoyables de l’IRGC. Cependant, il n’a pas réussi et il s’est noyé. Il était le père d’une petite fille.
D’autre part, les gardes-frontières iraniens de la région de Piranshahr, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, ont ouvert le feu sur un autre porteur kurde iranien. Ils l’ont grièvement blessé. Selon des sources kurdes, le porteur blessé s’appelait Ako Ghaderi. Il s’était rendu à la frontière de Mashkan pour gagner un peu d’argent en transférant de lourdes cargaisons.
En Iran, en raison d’une discrimination systématique, notamment dans les régions baloutches, kurdes et arabes, les habitants de ces régions souffrent d’une pauvreté accrue, de difficultés financières et du chômage.
Ils sont contraints de transférer des cargaisons lourdes ou du carburant pour nourrir leurs familles. Cependant, les SSF et les gardes-frontières s’en prennent régulièrement à ces pauvres gens, faisant des centaines de morts chaque année.
En février, les pasdarans ont ouvert le feu sur un groupe de porteurs de carburant dans la ville de Saravan. Ils ont tué et blessé plusieurs citoyens. En réponse à l’action cruelle du gouvernement, de nombreuses personnes ont envahi les rues. Elles ont attaqué et conquis les bureaux du régime et les centres de sécurité.
« Les pasdarans ont tué au moins 40 manifestants dans les attaques brutales d’hier et d’aujourd’hui. Plus de 100 personnes ont été blessées et hospitalisées, certaines dans un état critique. L’IRGC a également mis le feu à des dizaines de véhicules avec lesquels les porteurs transféraient leur carburant », a déclaré le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) le 23 février.
Source : INU
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