vendredi 12 août 2022

La dure réalité des porteurs iraniens : Une bouchée de pain au prix de la vie !

 – Le kalbarri est un travail dangereux pour les porteurs d’Iran. Les habitants des provinces occidentales de l’Iran se sont résignés à l’exercer pour gagner leur vie en raison de la pauvreté et du manque d’opportunités d’emploi.

Ce travail consiste pour les porteurs à transporter 40 kilos sur le dos et à emprunter des chemins de montagne difficiles. Les travailleurs (les porteurs) reçoivent jusqu’à 400 000 tomans s’ils arrivent sains et saufs à destination. Le salaire d’un porteur est payé sur une base quotidienne. L’argent leur est remis le jour où ils travaillent.

« Il y a plus de 100 000 porteurs au Kurdistan« , selon un avocat qui fait des recherches sur le sujet. Cela signifie que la vie de 40 000 à 100 000 femmes et familles est liée aux problèmes des porteurs et leur mode de vie traumatisant. »

L’Agence de presse du Kurdistan a publié une étude sur la situation des femmes dans les familles de porteurs. Elle traite notamment de la vie de neuf femmes qui vivent actuellement ou ont vécu avec des porteurs. Le groupe comprenait trois épouses et une mère qui vivent avec un porteur handicapé, ainsi que quatre femmes et une mère dont les maris et les fils ont été tués au travail.

Les entretiens avec ces femmes dans les provinces de l’Azerbaïdjan occidental et du Kurdistan révèlent des réalités horribles sur la vie des femmes dans les familles de porteurs. Selon les neuf femmes des familles de porteurs, leur pauvreté et leurs privations les ont forcées à faire ce travail.

Les familles de deux porteurs handicapés ont été contraintes de demander une aide publique pour couvrir leurs frais d’hospitalisation. Deux femmes chefs de famille, ainsi que la fille d’un des porteurs décédés, vivent avec un maigre revenu de tailleur.

La souffrance et les traumatismes à long terme sont devenus un mode de vie pour les femmes des familles de porteurs, en raison du manque de stabilité et de sécurité économiques. Ces femmes sont épuisées psychologiquement, socialement et mentalement en raison de leur détresse constante, de leur stress, de leurs sentiments mitigés de rejet et d’abandon.

« Nous ne pouvons vraiment plus vivre comme des personnes normales », a déclaré l’une des femmes de porteurs au chercheur. « Je ne me souviens plus du temps où nous nous amusions, où nous étions ensemble et où nous partions en voyage. J’ai toujours peur que quelque chose de mal arrive à mon mari. Je ne dors pas les nuits où il va à la frontière.

J’attends juste le coup de fil qui me dira que quelque chose de grave lui est arrivé. Mon mari est actuellement malade et se trouve à l’hôpital. Voilà ce qu’est la vie d’un porteur : stress, frustration, inquiétude, pénurie et pauvreté ! »

Les femmes kurdes de porteurs sont privées de leurs droits individuels, sociaux, éducatifs et culturels. Elles mènent une vie triste et douloureuse en raison du cercle vicieux de privation et de pauvreté imposé par le régime des mollahs.

Source : Stop au fondamentalisme/ CSDHI

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