Campagne de la Résistance iranienne vers la victoire – « on le peut et on le doit »
Je salue mes chers compatriotes à travers l’Iran, les unités de résistance, et vous tous, partisans et soutiens de la résistance en Iran et dans le monde.
Parlementaires et dignitaires éminents et défenseurs de liberté de divers pays qui nous entendent !
L’Iran libre, que vous êtes venus saluer, se dresse dans les flammes des soulèvements, dans le flux des échecs de la dictature religieuse et dans l’ascension de l’alternative démocratique.
Au cours de l’année qui s’est écoulée, le front du peuple iranien s’est distingué par la poursuite des soulèvements et des manifestations dans tout le pays, par l’éclat des activités et des campagnes des unités de résistance de la grande armée de la liberté contre le mur de la répression, et l’avancée de la Résistance iranienne dans les domaines social, politique, juridique et international.
Le résultat contraire de la nomination de Raïssi
Mais aujourd’hui, je veux porter un regard plus large sur le front des ennemis du peuple iranien, pour montrer clairement la fin du régime : La nomination d’Ebrahim Raïssi à la présidence du régime et comme candidat à la succession de Khamenei, que ce dernier avait qualifié de friandise primordiale durant la campagne électorale du régime l’an dernier, a eu le résultat opposé.
Outre la répression, qui joue toujours un rôle clé et déterminant pour la théocratie, le mollah Rohani avait vu la solution aux problèmes et aux crises, voire à la sécheresse, dans l’accord nucléaire (JCPOA). C’est pourquoi il avait demandé à Khamenei de lui donner une plus grande part de pouvoir.
Mais Khamenei, dont la sauvegarde du régime et de sa propre hégémonie constitue la ligne rouge capitale, sait où mène la moindre faille dans ce domaine. Il a donc vu la solution dans un régime monolithique. En jouant au chat et à la souris sur la question nucléaire, il fait traîner les négociations pour aboutir à la bombe atomique comme garantie de la survie de la dictature religieuse.
Khamenei parlait depuis deux ans d’un « jeune gouvernement Hezbollah » et le considérait comme un remède aux crises internes et externes de son régime. Mais à peine installé, le gouvernement voulu par Khamenei s’est embourbé. Non seulement ce n’était pas la solution, mais il est venu s’ajouter aux problèmes, aggravant sérieusement les crises du régime. Il est allé jusqu’à inciter des soulèvements et le mot d’ordre d’ « à bas Raïssi » est devenu le mot d’ordre général du mouvement de protestation.
Le tueur de Moudjahidine du peuple était venu barrer la route à l’OMPI, mais il a été vaincu par la montée des campagnes de ce mouvement et des unités de résistance dans le cadre des soulèvements du peuple iranien.
En un mot, l’arrivée de Raïssi qui était censée être le projet de survie du régime, a dressé le fanion de l’effondrement de la dictature religieuse pour devenir, selon Massoud [Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne], « l’indicateur le plus évident de l’ère du renversement ».
A la veille du renversement du régime ?
Par conséquent, la question principale concernant l’Iran, et la question la plus logique dont découle le reste des questions est la suivante : l’Iran est-il vraiment au seuil d’une révolution et du renversement du régime des mollahs ou non ?
Avons-nous raison ou est-ce exagéré ?
Les dirigeants du régime disent que c’est un leurre. Mais il suffit d’observer la société avec ses protestations et ses slogans, pour comprendre que les paroles de Khamenei et de Raïssi sont caduques.
Un regard sur les villes en Iran et les manifestations permanentes de millions de retraités, d’enseignants, d’ouvriers, d’infirmières et de la population excédée en raison des prix élevés et de l’inflation, montre clairement qu’il n’y a ni duperie ni exagération. Et la situation du régime est bien plus sombre que celle brossée par les médias.
Au cours de l’année écoulée, en plus des soulèvements à l’échelle nationale, les enseignants iraniens ont organisé 17 séries de manifestations à l’échelle nationale, et les retraités sont descendus à 15 reprises dans les rues de tout l’Iran.
– Les enseignants crient : « le mouvement de l’éducation est prêt à se soulever »
– Les retraités interpellent : jusqu’à quand l’humiliation, la mort ou la vie ?
– Les paysans d’Ispahan scandent : « Toute cette armée (que nous sommes) est venue, pour combattre le guide [suprême] »
– Les habitants d’Abadan en deuil et indignés grondent : « à bas Raïssi ! »
– et les manifestants à Téhéran tempêtent : « Canons, chars, et grenailles – que la mort emporte Khamenei »
Oui, cette voix est la voix de l’Iran, et comme l’a dit Massoud [Radjavi] : la terre d’Iran s’est levée avec son peuple enchainé et l’aube est proche.
Maintenant, même le corps des pasdarans, qui est le pilier central de la dictature religieuse, est en proie à des chambardements et des secousses importants.
C’est l’échec de la stratégie de contraction de Khamenei, qui au lieu d’apporter unité et cohésion, a gangréné le régime avec de plus en plus de divisions et de conflits. Dans la dictature religieuse infestée de termites, Khamenei se méfie désormais des principaux commandants des pasdarans et même de ses propres forces de sécurité.
Le vice-représentant de Khamenei au sein des pasdarans a déclaré : « Nous ne permettrons pas au virus et aux termites d’entrer dans le corps des pasdarans », et le commandant en chef des gardiens de la révolution a déclaré : « L’ennemi veut nous vider de l’intérieur, c’est la forme d’attaque la plus dangereuse. »
Nous leur disons : non, vous vous trompez, ce que le peuple iranien et la résistance recherchent, c’est la destruction complète du corps des pasdarans comme seul moyen menant au renversement de la dictature religieuse.
La situation désespérée des pasdarans est la suivante : une hydre assoiffée de sang, embourbée dans le marais de 40 années de crimes, mais qui par tous les moyens, continue de faire barrage à la liberté du peuple iranien.
Quelle est la solution ? Il n’y a qu’une et une seule solution : l’élimination et le démantèlement définitifs des gardiens de la révolution avec des soulèvements et la grande armée de la liberté du peuple iranien ; avec des villes insurgées et les unités de résistance ; avec le soutien du peuple insurgé venant d’horizons divers dont les insurrections n’épargneront pas le régime.
La montée des unités de résistance
Du 20 juin de l’année dernière au 20 juin de cette année, afin d’ouvrir la voie aux soulèvements, les unités de résistance ont mené plus de 2350 campagnes contre le climat de répression dans tout l’Iran, dont 85 % ont été couronnées de succès. Les noms et coordonnées des personnes arrêtées ont été communiqués aux autorités internationales par leurs amis ou leurs familles.
On dit qu’en dessinant les cartes de chaque ville, les pasdarans essaient d’identifier les zones de rébellion et les zones qui soutiennent l’OMPI. Nous leur disons de ne pas se fatiguer. Toutes les ruelles et les rues des villes d’Iran sont des centres d’insurgés et les points d’ébullition incessants des unités de résistance.
Il y a un mois, Khamenei rassénerait les bourreaux de l’appareil judiciaire en leur disant que de la même manière qu’ils avaient enduré la guerre contre l’OMPI à Téhéran en 1981, ils continueraient à le faire cette année, et selon ses propres termes « le dieu de 2022 est le dieu de 1981 ». Oui, votre « idole », qui est ce dieu du fouet et des exécutions, du pillage et des massacres, est certainement la même. Mais depuis 1981 jusqu’à présent, le peuple et notre résistance sont mille fois plus forts et déterminés à gagner leur liberté, et le Dieu du peuple héroïque d’Iran a décidé de vous anéantir.
Je m’adresse à vous, ennemis du peuple iranien : C’est très bien que vous n’ayez pas oublié la guerre civile et la confrontation avec l’OMPI en 1981. Mais il est bon de garder à l’esprit la bataille « Lumière éternelle » et l’avancée de l’armée de libération nationale iranienne jusqu’aux portes de Kermanchah, et aussi de ne jamais oublier les manifestations de la fin décembre 2009 lorsque les manifestants et les insurgés de l’OMPI avaient atteint les environs du siège de Khamenei. Ne sortez jamais du cauchemar du soulèvement de 2019 !
De plus, vous pouvez remercier chaque jour votre divinité criminelle en récitant autant de chapelets hypocrites que vous avez échappé au renversement. Mais notre peuple n’aura besoin que d’une seule fois pour remporter la victoire. Et ce jour-là, il ne restera plus aucune trace de la tyrannie religieuse.
L’impasse nucléaire
Chers compatriotes,
Le projet de Raïssi, dans lequel Khamenei cherchait des solutions à ses problèmes, a échoué. Les unités de résistance et la stratégie des mille Achraf ou mille foyers de résistance se sont consolidées.
Le complot infâme du ministère du renseignement dans l’affaire de l’arrestation en Suède d’un des auteurs du massacre de 1988 visant à effacer l’identité des victimes et confisquer le mouvement de l’appel à la justice sur le modèle de l’usurpation de la révolution antimonarchique, a échoué et s’est retourné contre l’ensemble du régime. Le monde a vu qu’un assassin de Moudjahidine du peuple et de résistants a été condamné à la prison à vie.
Dans le dossier nucléaire, Khamenei ne peut pas sortir du cercle vicieux du JCPOA. Il est dans une impasse complète et, quelle que soit la direction qu’il prend, il est le premier perdant. Et s’il continue la politique des dix-huit derniers mois, il se précipite vers sa chute. Maintenant, avec Raïssi, nous sommes entrés dans une phase où même une bombe atomique ne pourra pas sauver ce régime. La puissance de l’explosion du peuple iranien sera bien plus forte que celle d’une bombe atomique. Mais s’il renonce à acquérir l’arme nucléaire, cela reviendra à avaler une coupe de poison qui accélérera le processus de son renversement.
Nous disons aux mollahs que quelle que soit la direction que vous voulez prendre, partez, partez au plus vite ; quoiqu’il arrive, le soulèvement et le renversement vous attendent.
Nous vous recommandons seulement d’avoir à l’œil votre propre équipe de négociation et de l’entourer de quelques représentants de Khamenei et d’une horde de pasdarans de la sécurité et du renseignement afin de ne pas avoir à les arrêter et les emprisonner pour espionnage comme les équipes précédentes.
Les acteurs passés et présents
Chers amis,
Si l’Iran est vraiment au seuil de la révolution et du renversement, voyons ce que disent les acteurs du passé et du présent, et plus important, comment l’avenir se présente ?
Le mollah dit : on ne peut ni ne doit le renverser. Le chah dit : vous avez commis une erreur en me renversant. Ne recherchez pas la démocratie et les droits humains hors de la rhétorique !
Oui, le but est de rendre passif, de détourner les soulèvements et de semer la division. Par conséquent, vous devriez demander à chacun et à chaque groupe de clarifier ce qu’ils sont :
– Faut-il en fin de compte renverser la dictature religieuse dans sa totalité, oui ou non ?
– Avec quelle option êtes-vous d’accord : dissoudre les Gardiens de la révolution ou collaborer avec eux ?
– Condamnez-vous les crimes, les exécutions et la répression de la dictature du chah et prenez-vous vos distances avec elle ou non ?
En outre, à quiconque prétend être une alternative héréditaire ou non, il faut demander ce qu’il a fait jusqu’à présent, quel est son bilan et son passé politique et de lutte ? Quel tribut a-t-il payé ? Qu’a-t-il sacrifié pour la liberté et quel prix a-t-il payé pour cela ?
L’un se dit fier d’être un déserteur du régime. Un second s’enorgueillit d’avoir été autrefois un réformateur de pacotille ou d’avoir été expulsé de Tahkim Vahdat (association estudiantine contrôlé par le régime). Et un troisième prétend que le sang du père et du grand-père dictateurs et criminels coule dans ses veines. Leur mot d’ordre est de revenir à la dictature monarchique, en même temps, leurs ficelles sont tirées depuis l’avenue des Pasdaran (siège du ministère du renseignement) ou l’avenue Pasteur (siège de la présidence des mollahs) à Téhéran.
Oui, pour justifier le maintien de la dictature religieuse, ils promeuvent l’impuissance et le désespoir, ils ignorent les résultats de cent années de sang et de souffrance incarnés par l’OMPI et l’alternative démocratique, le Conseil national de la résistance iranienne.
Mais devant eux se trouve la mission historique et sociale d’une génération qui a payé le prix d’être restée fidèle à ses idéaux depuis le 20 juin 1981 avec sa myriade de martyrs, et le massacre de ses prisonniers en 1988, qui n’en est que l’un des aspects.
Dans la bataille contre le fascisme religieux, elle a traversé des épreuves difficiles et complexes subissant une série de bains de sang. Oui, cette génération a appris de Massoud [Radjavi] à sortir des impasses avec des sacrifices, autant que possible, et à rendre possible l’impossible avec une détermination au centuple pour engendrer la victoire.
L’expérience de la résistance en Ukraine
A présent, l’exemple de l’Ukraine est devant nous. Cinq mois de feu et de sang se sont écoulés. Tout le monde peut voir que l’histoire a tourné la page des 77 ans après la Seconde Guerre mondiale, et que le peuple, les représentants et les dirigeants de ce pays sont devenus des exemples pour l’Europe en ravivant la tradition du sacrifice et en payant le prix de la résistance.
Les valeurs humaines et les idéaux que l’on avait recouverts de poussière, sont ravivés les uns après les autres.
Les résistants d’aujourd’hui en Ukraine sont les artisans de l’histoire de demain. Personne n’oubliera qu’ils ont pris les armes, combattu et immortalisé leur résistance, quel qu’en soit le résultat à court terme. Pour eux et la délégation ukrainienne ici présente, nous nous levons et nous les applaudissons.
On le peut et on le doit
A présent, imaginons un instant ce qui se passerait s’il n’y avait pas eu de résistance en Ukraine et s’ils ne s’étaient pas levés pour combattre ? Qu’en aurait-il été de leur sort et, en fait, du sort de l’Europe ?
C’est la question à laquelle notre résistance est confrontée depuis 40 ans. Le secret de notre résistance est l’amour et le dévouement, l’amour de la liberté de notre peuple. C’est la source de la force humaine inépuisable, et c’est de là que jaillit la foi en la victoire. C’est de là que la force d’attaquer la répression et l’oppression vient gonfler les veines de tout un peuple.
Cela incite des millions de personnes opprimées, fouettées et pillées à réclamer justice.
Cela affaiblit le vieux mollah usé avec ses nombreux pasdarans et criminels.
Oui, c’est avec cette foi que vous les Moudjahidine du peuple, combattants, insurgés et partisans de la résistance vous pouvez faire tomber la machine de répression et de meurtre du fascisme religieux et que vous pouvez et devez hisser le drapeau de la liberté et de la souveraineté populaire et républicaine sur les hauteurs de ce pays.
Franchement, est-ce que « nous le pouvons et nous le devons » est un slogan et une prétention ou bien une réalité ? Est-ce réservé à des privilégiés ou à ceux qui le choisissent ? D’ici, où que vous soyez dans l’Iran opprimé pour entendre ma voix, je vous le demande :
Faites-vous partie de ceux qui ont choisi cette voie et cette lutte pour la libération ?
Oui, nous pouvons et devons chanter la liberté de l’Iran
Nous pouvons avec une cause sans crépuscule
Détruire à jamais les sommets de la nuit
nous pouvons et devons chanter la liberté de l’Iran
Nous sommes venus pour faire fleurir l’espoir et la conviction, pour briser le mur de la répression, pour ouvrir la voie au renversement de la tyrannie religieuse, pour instaurer la liberté, la république, la démocratie et l’égalité en Iran.
Nous mènerons à bien notre grande mission, celle du transfert du pouvoir au peuple souverain d’Iran et à sa république – et nous atteindrons la victoire, à n’importe quel prix.
Oui, l’aube est proche.
Ô, pris au piège des anneaux du temps
Il ne reste qu’un saut pour déjouer ce piège
il ne reste qu’un pas, qu’un bond, qu’un élan
Nous appelons l’ensemble de nos compatriotes, en particulier la jeunesse courageuse, à soutenir les unités de résistance, les villes insurgées et le peuple qui proteste. Nous demandons au monde de reconnaître la lutte des insurgés contre les corps des pasdarans terroristes pour renverser la tyrannie religieuse.
La victoire vous appartient.
Je vous salue chers Iraniens et fiers partisans de la Résistance qui avez organisé une immense manifestation à Berlin. Je vous remercie de votre présence, d’avoir montré tant d’endurance dans cette canicule et de faire avancer les campagnes.
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