mardi 21 mai 2024

Droits humains en Iran : La mort de Raïssi ne signifie pas la clôture de l’affaire de ses crimes

 Ebrahim Raïssi, le président de la République islamique et membre du « Comité de la mort », est mort hier dans un accident d’hélicoptère.

Honorant la mémoire des milliers d’hommes et de femmes qui ont été victimes des crimes d’Ebrahim Raïssi et de la République islamique au cours des quatre dernières décennies, Iran Human Rights (IHRNGO) souligne que la mort de Raïssi ne signifie pas la clôture de l’affaire sur ses crimes. IHRNGO espère qu’un jour, son dossier, ainsi que celui d’autres responsables de la République islamique et auteurs de crimes contre l’humanité, sera examiné par un tribunal compétent.

Mahmood Amiry-Moghaddam, directeur d’Iran Human Rights, a déclaré :

« Ebrahim Raïssi était un symbole de l’impunité judiciaire pour les criminels et de l’absence de responsabilité au sein du système de la République islamique. Outre sa responsabilité directe dans l’exécution de milliers de prisonniers politiques en tant que l’un des quatre membres du « Comité de la mort » au cours de l’été 1988, au début des années 1980 et au plus fort de la répression politique et des exécutions, il a occupé des postes tels que procureur de Karaj et de Hamedan et procureur révolutionnaire de Téhéran, étant responsable de crimes dont l’ampleur est encore inconnue du public.

Au cours des décennies suivantes, alors qu’il gravissait les échelons du pouvoir judiciaire, occupant des postes clés tels que ceux de chef adjoint du pouvoir judiciaire et de procureur général, il a joué un rôle direct dans d’autres crimes, notamment la répression des manifestations de 2009, les exécutions ultérieures de dissidents et des centaines d’autres exécutions.

Au cours de ses deux années à la tête du pouvoir judiciaire, il a été responsable de l’exécution de plus de 400 personnes, dont des dissidents politiques et des manifestants comme Navid Afkari, Mostafa Salehi, Ruhollah Zam et Hedayat Abdollahpour, ainsi que de l’exécution d’au moins sept délinquants juvéniles, 25 femmes et un homme pour avoir consommé de l’alcool.

Ebrahim Raïssi aurait dû être poursuivi pour crimes contre l’humanité et répondre, dans le cadre d’un procès équitable, des innombrables atrocités qu’il a commises au cours de ces quatre décennies. Toutefois, dans le système de la République islamique, de tels crimes donnent lieu à des promotions, et Ebrahim Raïssi est passé du poste de procureur adjoint à Karaj en 1980 à celui de chef du pouvoir judiciaire en 2019 et à la présidence en 2021. »

Source : Iran HRM/CSDHI 

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