Le Secrétaire d'État américain a annoncé la tenue d'un sommet à Varsovie axé sur l’Iran les 14 et 15 février. Les réactions extrêmes du régime révèlent la frustration de Téhéran.
Le 13 janvier, le ministère des Affaires étrangères du régime des mollahs a convoqué le chargé d'affaires polonais pour déposer une plainte officielle au sujet de la prochaine conférence. Le Festival du film polonais à Téhéran a été suspendu. Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Araghchi, a menacé de détruire le cimetière polonais (qui se trouve à Téhéran depuis 1942).
Pompeo a ajouté que « la conférence se concentrera sur la stabilité du Moyen-Orient et les questions liées à la paix, la sécurité et la liberté, et sur la garantie que l'Iran ne sera pas une influence déstabilisatrice dans la région ».
Les États-Unis savent qu'en organisant la conférence en Europe, les pays européens seront forcés de choisir un camp ; on s'attend à ce que beaucoup soutiennent les États-Unis face à la théocratie et au terrorisme des mollahs. C'est justement la raison pour laquelle le régime est très furieux.
Les conséquences du sommet polonais
Les résolutions finales du sommet restent à voir, mais même si elles n'ont pas d'implications pratiques, leur simple signification politique sera important puisque :
Les résolutions finales du sommet restent à voir, mais même si elles n'ont pas d'implications pratiques, leur simple signification politique sera important puisque :
- Le bloc en faveur de la politique de complaisance sera affaibli.
- Le régime sera plus isolé que jamais, en particulier dans la région du Moyen-Orient.
Le 12 janvier, le représentant spécial de Washington pour l'Iran (Brian Hook) a annoncé à Abu Dhabi que les États-Unis n'accorderaient plus de dérogation à d'autres pays pour les sanctions pétrolières imposées à Téhéran.
Le prochain sommet doit être considéré à la lumière de la conjoncture nationale et internationale actuelles et des changements constants dans l'équilibre du pouvoir contre le régime, qui est considérablement affaibli en raison des protestations et des manifestations populaires en cours.
Le régime lui-même l'admet. Le journal officiel Arman a publié un article le 13 janvier 2019 qui affirme : « Selon nos prévisions, très peu de pays assisteront à ce sommet et Trump n'atteindra pas son objectif. D'autres interventions (du CNRI) n'auront pas non plus d'importance politique ou sécuritaire ; et même s’ils (le CNRI) participent à la conférence, cela aura des effets négatifs pour les États-Unis et les Européens ! »
Réitérant l'importance de cette conférence dans un autre article, le journal écrit : « si les détracteurs déclarent sans équivoque que leur but est d'unir l'opposition et de déstabiliser notre gouvernement, les organisateurs pourraient avoir des problèmes juridiques et être interrogés par les institutions iraniennes, notamment le ministère des Affaires étrangères, car ils violent la charte des Nations unies. »
Quelle est la position du CNRI ?
Le 12 janvier, Mme Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, a annoncé :
Au nom de la Résistance iranienne, qui appelle à un embargo sur les armes et le pétrole contre la théocratie des mollahs depuis 1981, la Présidente élue du CNRI pour la période transitoire de transfert de souveraineté au peuple iranien, a rappelé la nécessité de prendre les mesures suivantes :
1. La reconnaissance du droit du peuple iranien à la résistance pour renverser le fascisme religieux des mollahs et pour obtenir la liberté;
2. L’inscription comme entités terroristes par les Etats-Unis et l’Union européenne, du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et du Ministère des renseignements et de la sécurité (Vevak) dans leurs intégralités;
3. L’expulsion des agents des services de renseignements et des mercenaires de la force terroriste Qods des mollahs des États-Unis et de l’Europe;
4. Le renvoi du dossier des violations des droits de l'homme en Iran au Conseil de sécurité des Nations unies après 65 condamnations des Nations unies;
5. Le soutien du renvoi du dossier du massacre de 1988 des prisonniers politiques en Iran à une Cour internationale de Justice;
6. Sortir le régime illégitime des mollahs de l’ONU et reconnaître la représentation de la juste résistance du peuple iranien;
7. L’expulsion avec fermeté des forces affiliées au pouvoir iranien depuis la Syrie, l’Irak, le Yémen, le Liban et l’Afghanistan;
8. Contraindre le gouvernement irakien à verser une indemnité pour les biens, le matériel, les armes et les camps que l’OMPI et l’Armée de libération nationale iranienne (ALNI) avaient entièrement payé, documents à l’appui disponibles.
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