Une femme a été pendue par pendaison, le mercredi 30 janvier 2019, à la prison de Nowshahr, dans la province de Mazandaran, dans le nord de l'Iran.
La femme identifiée uniquement grâce à ces initiales, M.A, a été reconnue coupable du « meurtre de son mari ».
Elle a passé six ans dans le couloir de la mort.
Cette femme est la 87ème femme exécutée sous la présidence de Hassan Rohani.
Le régime iranien est le premier détenteur du record du monde en matière d'exécution de femmes, alors qu'il effectue le plus grand nombre d'exécutions par habitant au monde.
Le mois dernier, une jeune femme qui s’appelait Noushin a été exécutée en Iran, a rapporté l'agence de presse officielle, ROKNA, le 22 décembre 2018.
Noushin a été reconnue coupable du meurtre d'un homme, Soheil, qui avait promis de l'épouser mais en avait profité pour la brutaliser, la faire chanter et la forcer à avoir des relations sexuelles avec ses amis.
Elle l'a fait pendant un mois avant de décider de mettre fin à cette situation en tuant l'homme qui la forçait à le faire.
Il convient de noter que l'a terrible nouvelle de l'exécution de la jeune iranienne kurde de 24 ans, Zeinab Sekaanvand, en octobre 2018, a déclenché un débat âpre sur l'exécution des victimes de violence en Iran.
La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits humains, Michelle Bachelet, a condamné l'exécution de Sekaanvand Lokran en publiant une déclaration le 5 octobre 2018, la qualifiant de « pure injustice ».
Elle a souligné que le Bureau des droits humains des Nations Unies s'opposait à l'application de la peine de mort en toutes circonstances, car aucun système judiciaire, dans aucune partie du monde, n'est exempt d'erreurs.
De plus en plus de femmes dans le couloir de la mort
Des dizaines de femmes sont sous le coup d'une condamnation à mort en Iran, la plupart d'entre elles ayant commis un meurtre en légitime défense dans un contexte de violence domestique.
Les noms de huit femmes incarcérées dans le quartier des condamnés à mort de la prison centrale d'Oroumieh avaient déjà été annoncés comme suit :
Chenar Salehi,
Yasna Sadeqi,
Arasteh Ranjbar,
Nazdar Vatankhah,
Tahmineh Danesh,
Farideh Hassanpour,
Shelir Khosravi,
Somayeh Ebrahimzadeh.
Yasna Sadeqi,
Arasteh Ranjbar,
Nazdar Vatankhah,
Tahmineh Danesh,
Farideh Hassanpour,
Shelir Khosravi,
Somayeh Ebrahimzadeh.
Onze autres femmes condamnées à mort sont incarcérées à la prison de Varamin, à Qarchak. Les noms des onze femmes et la durée de leur détention en prison sont les suivants :
Azam Maleki, huit ans, accusée du meurtre de son beau-frère et de son neveu ;
Narjes Tabaii, 3 ans, accusée du meurtre de la deuxième femme de son mari ;
Fereshteh Shirazi, 5 ans, accusée du meurtre d'une belle-mère (soeur d'Assadollah Lajevardi, le gardien infâme connu sous le nom de « boucher de la prison d'Evine ») ;
Tahereh Noori, 12 ans, accusée du meurtre de son mari ;
Roya Amirian, 14 ans, accusée du meurtre d'un homme qui la harcelait dans la rue ;
Mahtab Shafii, trois ans, accusée du meurtre de son mari et de sa belle-mère ;
Mahboubeh Rasouli, 7 ans, accusé du meurtre de sa belle-mère ;
Mahnaz Agahi, 7 ans, accusée du meurtre de son mari ;
Soghra Eftekhari, 10 ans, accusée de meurtre au cours d’une bagarre ;
Eshrat Nazari, six ans, accusée du meurtre de son mari ;
Samira Sabziyan.
Narjes Tabaii, 3 ans, accusée du meurtre de la deuxième femme de son mari ;
Fereshteh Shirazi, 5 ans, accusée du meurtre d'une belle-mère (soeur d'Assadollah Lajevardi, le gardien infâme connu sous le nom de « boucher de la prison d'Evine ») ;
Tahereh Noori, 12 ans, accusée du meurtre de son mari ;
Roya Amirian, 14 ans, accusée du meurtre d'un homme qui la harcelait dans la rue ;
Mahtab Shafii, trois ans, accusée du meurtre de son mari et de sa belle-mère ;
Mahboubeh Rasouli, 7 ans, accusé du meurtre de sa belle-mère ;
Mahnaz Agahi, 7 ans, accusée du meurtre de son mari ;
Soghra Eftekhari, 10 ans, accusée de meurtre au cours d’une bagarre ;
Eshrat Nazari, six ans, accusée du meurtre de son mari ;
Samira Sabziyan.
En vertu des lois du régime iranien, la femme et la victime qui s'est défendue doivent faire face à des procès et à des représailles.
Alors que la communauté internationale a adopté la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique (Istanbul, 11 mai 2011) afin de protéger les femmes victimes de violence, la plupart des pays s'efforcent d'aider les femmes victimes de violence et de les protéger contre la peine de mort. Le régime clérical misogyne en Iran ne protège pas les droits des femmes victimes de violence, car la misogynie a été institutionnalisée dans les lois du pays et que le régime iranien va dans la direction opposée.
Le sort des onze femmes emprisonnées dans le quartier des condamnés à mort à Qarchak appelle les organisations internationales de défense des droits humains à agir pour enquêter sur les injustices commises par le système judiciaire iranien et sur les conditions carcérales inhumaines. Il souligne également la nécessité d'abolir la peine de mort en Iran.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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