CSDHI - Les forces de sécurité de l'Etat ont arrêté le secrétaire du conseil d'administration du Syndicat des travailleurs iraniens, Jafar Azimzadeh, et la vice-présidente du syndicat, Parvin Mohammadi, le 29 janvier.
Le Syndicat des travailleurs iraniens a annoncé que les forces de sécurité avaient pris d'assaut le domicile de Parvin Mohammadi mardi et arrêté Jafar Azimzadeh, qui lui rendait visite à ce moment-là.
Quelques heures plus tard, Parvin Mohammadi a également été arrêtée chez elle à Fardis, dans la ville de Karaj, au nord-ouest de la capitale, Téhéran.
Les forces de sécurité ont confisqué, au cours de la perquisition, les effets personnels d'Azimzadeh et de Mme Mohammadi, y compris leurs ordinateurs portables et les téléphones portables.
Selon certaines informations, Azimzadeh serait détenu au 11ème quartier général de la police à Karaj, à l’ouest de la capitale Téhéran, et y serait gardé jusqu’au communiqué du juge.
Annonçant cette nouvelle, le syndicat des travailleurs a condamné l'arrestation de deux membres de son conseil d'administration et a exigé leur libération immédiate et sans condition.
Mohammad Ali Jedari Foroughi, l'avocat d'Azimzadeh, a rapporté l'arrestation de son client sur Facebook, notant : « J'ai réussi à rencontrer Jafar Azimzadeh quelques minutes, quelques heures après son arrestation ».
« Azimzadeh a été condamné à six ans de prison pour avoir « atteinte à la sécurité nationale » et « diffusion de propagande contre l'État » par la 15e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran », a écrit Foroughi.
Selon l'avocat, Azimzadeh avait déjà été condamné à onze ans pour les mêmes chefs d'accusation par une autre chambre du tribunal révolutionnaire de la ville de Saveh, au sud-ouest de Téhéran, mais a ensuite été acquitté.
« Compte tenu de l'illégalité d'émettre deux verdicts différents pour les mêmes charges, nous faisons appel de la dernière décision », a écrit Foroughi.
En 2016, Azimzadeh a entamé une grève de la faim en prison pendant 63 jours.
Mme Parvin Mohammadi, ancienne représentante des travailleurs d'Iran Metal Industries et membre du conseil d'administration du Syndicat des travailleurs iraniens, avait publié une lettre ouverte le 20 décembre 2018, critiquant le régime clérical pour avoir ordonné des descentes nocturnes dans les maisons des sidérurgistes d’Ahwaz et les arrêter.
Dans certaines parties de cette lettre, Parvin Mohammadi s'est adressé aux dirigeants répressifs de l'Iran et a écrit :
« Messieurs, vous êtes arrêtés et incarcérés (certains travailleurs). Désormais, que ferez-vous de la rage et de la fureur de milliers de travailleurs de l’aciérie et de leurs familles, de millions de travailleurs et de travailleurs salariés du pays dont la vie s’est transformée en un enfer à cause de vous ?
« Messieurs, si les arrestations et les emprisonnements de dizaines de travailleurs de l'aciérie les ont mis en position d'arrêter leurs manifestations de rue pendant plusieurs jours, soyez assurés que ce n'est pas fini.
« Parce que ce ne sont que des moments et des jours où la rage et la fureur des ouvriers sidérurgistes et de tous les travailleurs de l'ensemble de l'Iran se sont accumulés pour bientôt éclater comme un volcan géant ».
Source : Les droits de l’homme en Iran
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire