Le Département du Trésor américain a ajouté jeudi à sa liste de surveillance terroriste deux milices soutenues par le régime iranien se battant pour le compte de la dictature brutale de Bachar al-Assad en Syrie.
Il s’agit de la division Fatemiyoun, composée de 10 à 20 000 ressortissants afghans, et de la brigade Zaynabiyoun, composée d’un nombre indéterminé de ressortissants pakistanais. La majorité des membres des deux groupes sont des réfugiés et des migrants résidant en Iran il y a environ un million de réfugiés afghans enregistré et jusqu’à deux millions « sans papier » qui ont été recrutés par la Force Qods des Gardiens de la révolution iranienne (CGRI-FQ) qui est un groupe désigné comme terroriste par les États-Unis.
Le secrétaire américain du département du Trésor Public, Steven Mnuchin, a déclaré dans un communiqué : « Le régime iranien brutal exploite les communautés de réfugiés en Iran, les prive de l'accès aux services de base tels que l'éducation et les utilise comme boucliers humains pour le conflit syrien. Le ciblage du Trésor Public américain des milices soutenues par l'Iran et d'autres mandataires étrangers fait partie de notre campagne de pression en cours visant à mettre fin aux réseaux illicites utilisés par le régime pour exporter le terrorisme et les troubles à travers le monde. »
Des groupes de défense des droits de l'homme ont signalé que nombre de ceux qui se « portaient volontaires" pour rejoindre les brigades et se battre sur les lignes de front à Daraa, Alep et Deir el-Zour essayaient simplement de gagner leur vie et d'obtenir le statut légal pour leur famille dans un pays présentant peu d'opportunités pour les réfugiés ». Le journal Human Rights Watch a même révélé que de nombreux combattants sont mineurs, certains dans la division Fatemiyoun n’ayant que 14 ans.
Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a accusé l'Iran de « s'en prendre » à des réfugiés vulnérables et de les avoir utilisées comme « chair à canon » en Syrie, dans un tweet ce jeudi dans lequel il s’est engagé à poursuivre la campagne de « pression maximale » des Etats-Unis sur l'Iran.
Les États-Unis ont réimposé en mai dernier des sanctions liées au nucléaire contre Téhéran après s'être retirés de l'accord sur le nucléaire de 2015 et ont imposé de nombreuses autres sanctions à l'encontre du régime liées à son programme de missiles balistiques, au parrainage du terrorisme et aux violations des droits de l'homme. Les États-Unis ont exhorté les autres pays à faire de même.
Ce jeudi également, les compagnies aériennes iraniennes Qeshm Fars Air et Flight Travel LLC basée en Arménie, sanctionnées pour leurs liens avec la compagnie aérienne "commercial" Mahan Air, qui a été sanctionnées pour ses liens avec le CGRI-FQ.
La déclaration du Département du Trésor est la suivante : "Depuis le début de la guerre civile syrienne, l’Iran s’appuie régulièrement sur des compagnies aériennes iraniennes telles que Mahan Air pour envoyer des combattants et du matériel en Syrie afin de soutenir le régime d’Assad. Mahan Air a transporté des agents de l'CGRI-FQ, des armes, du matériel et des fonds à l'étranger afin de soutenir les opérations régionales déstabilisantes du CGRI-FQ. Mahan Air a également transporté le commandant du CGRI-FQ. Qassem Soleimani, sanctionné par la résolution 2231 du Conseil de Sécurité des Nations unies et donc soumis à une interdiction de voyager. "
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