Trois membres de l’Association des écrivains iraniens (IWA) ont été arrêtés le mardi 22 janvier après avoir omis de comparaître devant le tribunal et payer leurs importantes cautions.
Selon les informations rapportées, les autorités judiciaires ont fixé des cautions inabordables à Baktash Abtin, Reza Khandan Mahabadi et Keyvan Bazhan, qu'ils n’ont pas les moyens de payer.
L’Association des écrivains iraniens (IWA) a vivement protesté contre la décision prise par les autorités judiciaires de de fixer de telles cautions à trois de ses membres.
Dans une déclaration publiée mardi 22 janvier, IWA a déclaré que la caution de Bektash Abtin, Kayvan Bazhan et Reza Khandan Mahabadi « est inacceptable » et qu’ils devraient être libérés immédiatement.
L’importante caution sous caution fixée à Abtin, Bazhan et Khandan Mahabadi a été imposée après le rejet par le juge des éminents avocats, Nasser Zarafshan et Mme Razieh Zaydi, pour représenter les accusés.
« Immédiatement après avoir rejeté les avocats proposés, le juge a décuplé le montant de la caution, qui est passé d'un milliard à dix milliards de rials (209 758 €), et a ordonné aux suspects de se défendre eux-mêmes », précise le communiqué.
Selon la déclaration, les auteurs ont d'abord été accusés de « propagande contre le régime », puis de deux accusations plus graves : « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale » et « encouragement de la corruption et de la prostitution chez les femmes ».
Par ailleurs, l'agence de presse officielle IRNA a rapporté le 23 janvier qu'un autre écrivain, Yashar Soltani, avait été reconnu coupable et condamné à cinq ans d'emprisonnement pour avoir rapporté de fausses informations et insulté des institutions officielles.
L’avocat de Yashar Soltani a annoncé le 23 janvier que son client avait été condamné à cinq ans de prison pour avoir révélé une corruption importante au sein de la municipalité de Téhéran.
La 15ème chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran a également interdit à Soltani, le rédacteur en chef du journal indépendant Memari News, de quitter l'Iran ou de participer à des activités politiques et médiatiques pendant deux ans, a déclaré l'avocat, Sadegh Kashani.
Source : Les Droits de l’homme en Iran
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