Le régime iranien a tenté sans succès de censurer l'utilisation d'Internet en Iran, a reconnu lundi le président des mollahs, Hassan Rohani, sans condamner cette pratique qui constitue clairement une violation des droits du peuple iranien.
Il a déclaré : « Eh bien, nous avons échoué dans certains de nos efforts [pour filtrer Internet] au cours des dernières années. Nous pensions que la situation était sous notre contrôle. Nous avons pensé que ce serait filtré si nous donnions des ordres.... Que devrions-nous faire des [Réseaux privés virtuels (VPN)] ? »
Les VPN permettent aux internautes de contourner la censure et d'échapper à la surveillance de leurs activités en déplaçant leur adresse IP vers un autre pays, de sorte qu'ils sont très populaires en Iran où Internet est fortement restreint et où l’accès à de nombreux médias et sites de réseaux sociaux étrangers est complètement bloqué.
Rohani n'est pas le seul responsable à s'être exprimé récemment sur les tentatives du régime pour entraver la libre circulation de l'information via Internet.
Le 17 janvier, Ahmad Khatami, représentant du Conseil d'administration de l'Assemblée des experts, a déclaré que lors de leur dernière session, tous les membres avaient « reconnu que les dommages infligés par le cyberespace étaient sérieux », tandis que l'Assemblée des experts a publié un communiqué indiquant que le régime devrait faire tout son possible pour écraser la résistance du peuple iranien que les mollahs appellent « l'ennemi ».
Voici un extrait du communiqué : « Le ministère des Communications, le Haut Conseil du cyberespace et toutes les institutions concernées doivent s'employer activement à rétablir l'ordre dans le cyberespace et à faire face aux questions contraires à l'éthique et à la guerre psychologique de l'ennemi, et prendre des mesures sérieuses pour surveiller et combattre l'opposition et les réseaux non éthiques. »
Ce communiqué a été paraphrasé par Ali Movahedi Kermani, chef de la prière du vendredi à Téhéran, le 18 janvier, lorsqu'il a déclaré que le régime devait affronter « l'ennemi » et renforcer les réseaux d'information nationaux. Cela fait allusion aux copies créées par le Régime des sites Web et applications interdits, qui existent en fait pour permettre au régime un contrôle supplémentaire à l'activité en ligne, y compris les messages privés de la population. Certains d'entre eux ont été supprimés par le domaine concerné ou l'app store, mais de nombreux autres restent actifs, mettant à risque les utilisateurs.
Le fait que le régime reconnaisse son échec à contrôler le cyberespace montre qu'il reconnaît, du moins d'une certaine façon, qu'il a perdu la cyberguerre, mais malheureusement, ce ne sera pas la dernière fois que le régime va tenter de censurer et espionner le peuple iranien.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire