Le Journal de Brazza.com, publié le 23.01.2019 par AFP - Le mari d’une célèbre militante des droits de l’Homme emprisonnée à Téhéran a été condamné mercredi par un tribunal iranien à six ans de prison, notamment pour « complot contre la sécurité nationale », selon son avocat et l’agence Isna.
Marié à l’avocate iranienne Nasrin Sotoudeh, « Reza Khandan a été condamné à cinq ans de prison pour avoir comploté contre la sécurité nationale et à un an de prison pour propagande contre le système », a déclaré cet avocat, Me Mohammad Moghimi.
« Il a également été interdit de sortie du territoire pendant deux ans, ainsi que d’exercer toute activité sur les réseaux sociaux, dans les médias ou d’adhérer à un groupe politique », a-t-il ajouté.
Ce verdict a été rendu par la Cour révolutionnaire de Téhéran, qui a également condamné aux mêmes peines, sur des charges identiques, le militant des droits humains Farhad Meisami, selon Isna.
Les deux hommes vont faire appel, a déclaré M. Moghimi, qui les représente. Arrêté en septembre, M. Khandan avait été libéré sous caution en décembre, contrairement à M. Meisami, arrêté en juillet, a-t-il précisé.
L’épouse de M. Khandan, Mme Sotoudeh, a été elle arrêtée en juin 2018. Il lui avait alors été signifié qu’elle avait été condamnée à cinq ans de prison « par contumace » sur des accusations d’espionnage. Un nouveau procès, sur d’autres charges non spécifiées par la justice iranienne, est en cours contre l’avocate de 55 ans.
Récompensée en 2012 par le Prix Sakharov pour la liberté de l’esprit décerné par le Parlement européen, Mme Sotoudeh avait déjà passé trois ans en prison, de 2010 à 2013, pour « activité contre la sécurité nationale » et « propagande anti-régime », après avoir défendu des opposants arrêtés lors des manifestations de 2009 contre la réélection à la présidence de l’ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire