mercredi 30 janvier 2019

République islamique d'Iran : son héritage de 40 années de pouvoir


40 ans pouvoir république islamique iranCSDHI - Depuis son accession au pouvoir en 1979, la République islamique d’Iran a exécuté, tué et torturé des milliers de dissidents politiques et d’iraniens ordinaires qui ont osé contester ses règles. Le régime iranien sait que le moment où il cessera de recourir systématiquement à l'exécution, à la torture et à la répression, il s'effondrera aux mains du peuple iranien.

Exécution de Kurdes iraniens
Des centaines de Kurdes ont été exécutés en 1981 sous le commandement direct de Ruhollah Khomeini, fondateur et Guide suprême de la République islamique d'Iran.
La plupart des exécutions ont eu lieu en public après avoir posé quelques questions aux victimes sans possibilité de se défendre.
Sadeq Khalkhali, le « juge des pendaisons » en Iran, est responsable de l’exécution de plus de 8 000 hommes et femmes, y compris des Kurdes iraniens.
« Si mes victimes revenaient sur terre, je les exécuterais de nouveau, sans exception », a-t-il déclaré dans une interview accordée au journal français, Le Figaro.
Exécution de prisonniers politiques
De 1982 à 1986, plus de 11 000 prisonniers politiques et d'opinion ont été tués par des pelotons d’exécution ou sous la torture dans des prisons iraniennes.
Au cours de l'été 1988, le régime iranien a exécuté sommairement et extrajudiciairement des dizaines de milliers de prisonniers politiques incarcérés dans des prisons iraniennes. Le massacre a été perpétré sur la base d’une fatwa émise par Khomeiny. Les responsables du massacre de 1988 occupent toujours des postes de pouvoir au sein du régime.
L’ayatollah Montazeri, successeur désigné de Khomeiny, a qualifié le massacre de 1988 comme le « plus grand crime de la République islamique pour lequel l’histoire nous condamnera ».
Le gardien Assadollah Lajevardi, le « boucher de la prison d’Evine », était connu pour torturer et violer systématiquement les prisonniers politiques au début des années 80 pour les forcer à se « repentir ». On dit qu'il a tant aimé la prison d'Evine, qu'il y a vécu avec sa famille.
Répression de la dissidence
Le 20 juin 1981, les forces de sécurité ont ouvert le feu sur le premier grand rassemblement contre la République islamique organisé par des partisans de l'OMPI. 50 manifestants ont été tués, 200 blessés et des milliers d'autres arrêtés, dont beaucoup ont été exécutés par la suite.
Le 27 septembre 1981, une autre manifestation antigouvernementale s'est heurtée à une force meurtrière. Plus de 1 142 manifestants ont été tués et exécutés.
En 1999, les forces de sécurité réprimèrent violemment un soulèvement étudiant à l'université de Téhéran. Plus de quatre étudiants ont été tués et des centaines d'autres blessés.
À la suite de ces incidents, plus de 70 étudiants ont disparu. Outre environ 1 200 à 1 400 détenus, « le lieu de détention et la situation » de cinq étudiants cités par Human Rights Watch qui seraient détenus par les autorités iraniennes, restent inconnus.
Exécution de minorités religieuses
Depuis la création de la République islamique en 1979, au moins 202 bahaïs ont été exécutés pour leurs croyances, dont Mona Mahmoudnizhad, âgée de 18 ans, pendue à Chiraz avec neuf autres femmes en 1983.
Exécution de prisonniers politiques
Le régime iranien a exécuté des centaines de prisonniers politiques, notamment :
Shirin Alam Holi, 29 ans, a été pendue en mai 2010 avec quatre autres prisonniers politiques, condamnés grâce à des aveux obtenus sous la torture. Elle a été pendue à l'insu de sa famille ou de son avocat.
Ali Saremi, qui a passé 32 ans de sa vie dans les prisons du Shah et de la République islamique, a été condamné pour « inimitié envers Dieu », en raison de ses liens avec l'OMPI et il a été exécuté à la prison d'Evine en décembre 2010.
Zaniar Moradi, Loghman Moradi et Ramin Hossein Panahi sont trois Kurdes qui ont été pendus en septembre 2018. Leurs procès ont été « manifestement injustes », entachés par « de graves allégations de torture ».
Mort sous la torture
Des dizaines de manifestants, d'activistes et même d'écologistes ont été tués dans les prisons iraniennes. Certains ont été tués sous la torture, d'autres sont décédés mystérieusement.
Zahra Kazemi, photographe indépendante irano-canadienne, a été violée, torturée et assassinée par des responsables iraniens à la suite de son arrestation en Iran en 2003.
Taraneh Mousavi, 28 ans, arrêtée pour avoir protesté contre les résultats des élections de 2009, est décédée après avoir été agressée sexuellement en détention.
Amir Javadi Far, torturé à mort dans le célèbre centre de détention de Kahrizak pour avoir protesté contre les résultats des élections de 2009.
Sattar Beheshti, blogueur, a été tué début novembre 2012 plusieurs jours après avoir été arrêté par l'unité de la Cyber Police iranienne pour avoir critiqué le gouvernement sur Facebook et pour avoir déposé une plainte signée selon laquelle il a été torturé en détention.
Lutte contre la dissidence publique
Les vives manifestations de 2009 ont été écrasées par le régime iranien avec plus de 112 morts.
Les manifestations massives 2017-2018 contre la pauvreté et l'inflation ont entraîné la mort de 50 manifestants et de plus de 5 000 détenus.
Exécutions
L'Iran détient le record du nombre d'exécutions dans le monde par habitant et est connu pour avoir exécuté des mineurs délinquants. Sous l'actuel président iranien Hassan Rohani, plus de 3 600 prisonniers, dont 86 femmes, ont été pendus.
Amputations de la main
Selon la Fondation Boroumand, entre 2007 et 2017, l’Iran a prononcé au moins 215 condamnations à l’amputation et effectué 125 amputations, dont au moins six en public.
Source : Iran News Wire - 26 janvier 2019

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