mardi 22 janvier 2019

Iran : Des membres de la religion bahaïe persécutés, arrêtés et privés d'éducation


femmes bahaies arrestation iran Le 20 janvier, des agents des services du renseignement iranien ont procédé à l’arrestation d’ Atoosa Ahmad-Aei, une citoyenne bahaïe, chez elle à Téhéran.
Les agents du ministère du renseignement ont perquisitionné son domicile et emporté ses livres, son ordinateur et d'autres objets personnels.

Kimia Mostafavi et Kiana Rezvani, deux iraniennes bahaïes, ont été arrêtées à Kerman, la semaine dernière, le 19 janvier 2019, par les forces de sécurité de l'État. Aucune information n'est disponible sur ce qu’il leur est arrivé et où elles se trouvent.
L'une des bahaïes, Kiana Rezvani, avait déjà été privée d'éducation à cause de sa foi. Après avoir participé à l’examen national d’entrée à l’université, son dossier a été signalé comme « dossier manquant » sur le site Web de l’Organisation nationale pour les évaluations scolaires. Ce signalement est utilisé pour les étudiants bahaïs qui sont interdits de poursuivre leurs études.
Dans un autre cas, Shirin Bani Nejad, étudiante à temps plein en informatique, en cinquième semestre, à l’université Sama Andisheh Azad, n’a pas été autorisée à poursuivre ses études parce qu’elle est bahaïe.
Selon des informations rapportées, le mercredi 9 janvier 2019, Shirin Bani Nejad a été convoquée par téléphone à l'université. À l'université, elle a été informée qu'elle avait été expulsée de celle-ci, un mois auparavant.
L'annonce a été faite seulement après qu'elle ait payé tous ses frais de scolarité et qu'elle ait même passé l'un de ses examens. Elle a été licenciée alors qu’il ne lui restait que trois examens pour terminer ses études et obtenir un diplôme.
Shirin Bani Nejad et sa famille se sont rendues au bureau de la sécurité et du responsable de l'université, samedi. Cependant, ils n'ont reçu aucune réponse car les autorités ont nié avoir joué un rôle ou une responsabilité dans l'expulsion de Mme Bani Nejad. On leur a dit d'aller au ministère du renseignement.
La constitution iranienne ne reconnaît pas les bahaïs comme une minorité religieuse en Iran. Les autorités harcèlent, poursuivent et emprisonnent régulièrement les bahaïs uniquement pour leur pratique religieuse et détruisent régulièrement leurs lieux d'inhumation. Ils empêchent également les étudiants bahaïs de s’inscrire dans les universités et expulsent ceux qui adhèrent à cette religion.
En vertu du Pacte international relatif aux droits civils et politiques » (PIDCP), auquel l'Iran est partie, la liberté de religion inclut « la liberté d'avoir ou d'adopter une religion ou une conviction de son choix et la liberté, individuellement ou en communauté avec d'autres et en public ou en privé, de manifester sa religion ou ses convictions dans le culte, l'observance, la pratique et l'enseignement ».
Source : Les droits de l’homme en Iran

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