L'Union européenne vient d'annoncer qu'elle sanctionne le régime iranien pour son implication dans des complots terroristes en Europe. Il s'agit notamment du gel des avoirs appartenant à plusieurs responsables iraniens et de ceux de personnes ayant des liens avec le ministère iranien du Renseignement. L'un des responsables est Assadollah Asadi, un diplomate iranien arrêté l'année dernière pour avoir participé au complot déjoué contre la Résistance iranienne lors de sa réunion annuelle à Paris.
L'autre responsable iranien est Saeid Hashemi Moghadam, un haut responsable des services de renseignement iraniens.
La nouvelle que l'Union européenne est en train de mettre en place des sanctions (même si elles sont plutôt molles compte tenu de la gravité des complots déjoués) est un coup dur pour le lobby iranien qui travaille à convaincre l'Europe de mettre en place un système de paiement alternatif afin que l'Europe puisse contourner les sanctions américaines qui ont été réimposées l'année dernière.
En réponse aux sanctions, l'Iran a critiqué l'UE. Dans un message sur Twitter, Mohammad Javad Zarif, le ministre iranien des Affaires étrangères, a déclaré que les sanctions « ne libéreront pas l'Europe de sa responsabilité d'abriter des terroristes. » Il a poursuivi en expliquant qu'il parlait de plusieurs pays européens, dont la France, les Pays-Bas et le Danemark, qui abritent des membres de l’OMPI. L’OMPI est l’alternative viable au régime iranien et ce dernier a longtemps tenté de la détruire puisqu'elle constitue la menace la plus importante pour le pouvoir théocratique.
La réalité, c'est que l'opposition jouit d'un large soutien sur la scène internationale et qu'elle est une source majeure de soutien pour les Iraniens qui protestent et organisent des manifestations antigouvernementales depuis un an.
Les Iraniens se réjouissent des sanctions sévères imposées à l'Iran parce qu'elles exercent des pressions sur le régime. La population exerce des pressions internes et les sanctions exercent des pressions internationales. Le régime finira par s'effondrer et les Iraniens pourront accéder à la liberté, la démocratie et des droits humains grâce à leurs propres efforts et à la résistance organisée par l’OMPI et le CNRI à l’intérieur.
Bien que l'Union européenne doive être félicitée pour les sanctions qui ont été adoptées, il est essentiel qu'elle agisse plus sévèrement. Les complots terroristes déjoués auraient fait de nombreuses victimes, l'on ne peut que s'attendre à ce que les sanctions les plus sévères soient mises en place.
De nombreux officiels de l'UE se sont montrés réticents à s'exprimer sur l'Iran par crainte de compromettre l'accord nucléaire iranien de 2015. Mais la belligérance des mollahs doit être considérée comme une question distincte. En plus de provoquer et d'alimenter des conflits dans toute la région, le régime iranien a maltraité son peuple. Les Iraniens – les premières victimes du régime – sont violemment réprimés depuis des années. L'UE doit être plus sévère, plus vite le régime s'effondrera, plus vite les Iraniens accèderont à la liberté et le reste du monde à la paix.
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