CSDHI -Le responsable judiciaire de la province du Khorasan du Nord en Irana déclaré que cinq personnes avaient été condamnées au fouet pour « négligence » et que les peines de flagellation avaient été appliquées.
Les hommes en question sont des administrateurs de l'université des sciences médicales du Khorasan du Nord.
« En ce qui concerne la négligence dans la préservation des biens publics et les problèmes financiers, cinq administrateurs fautifs de l'Université des sciences médicales ont été condamnés au fouet et la peine a été appliquée », a déclaré Asdollah Jafari, le 30 janvier, lors d'un point de presse couvert par l’agence de presse officielle, Mehr.
Aucun autre détail de l'affaire n'a été divulgué et on ne sait pas combien de coups de fouet chaque personne a reçus.
Dans une affaire récente, un homme âgé de 27 ans a été condamné à trois ans de prison et à 74 coups de fouet pour avoir « volé un poulet » dans la ville de Laly, dans la province du Khouzistan, dans le sud-ouest du pays.
Cité par l’agence de presse judiciaire Mizan Online, le responsable du pouvoir judiciaire de la ville a confirmé l’information, le 29 janvier 2019.
Le dernier signalement de flagellation en Iran concerne un homme qui a été fouetté le 6 janvier, dans la province sud-est du Sistan-Baloutchistan.
L'homme qui s’appelle Esmail Arbabi a été fouetté pour la deuxième fois pour vol qualifié dans la ville d'Iranhahr, frappée par la pauvreté.
L’Iran ne considère pas le fouet comme une torture ou une punition inhumaine et l’utilise pour « donner l’exemple ».
Le président de la commission des industries et des mines du Parlement européen a récemment encouragé le recours à la flagellation et à l’exécution pour les « délinquants économiques ».
Philip Luther, d'Amnesty International, a déclaré : « Le recours à des peines cruelles et inhumaines, telles que la flagellation, l'amputation et l'aveuglement, est une atteinte consternante à la dignité humaine et constitue une violation de l'interdiction absolue de la torture et des peines ou traitements dégradants en vertu du droit international ».
« En tant que partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, l'Iran est légalement tenu d'interdire la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Il est tout simplement inacceptable que les autorités iraniennes continuent d'autoriser de telles sanctions et de les justifier au nom de la défense de la morale religieuse », a-t-il déclaré en juillet 2018 dans un communiqué condamnant l'agression sexuelle d'un jeune homme pour avoir consommé de l'alcool.
Le procureur général du régime iranien, Mohammad Jafar Montazeri, a récemment exprimé son regret en déclarant qu’on lui refusait d’exécuter des « ordonnances de punition divine » (loi Saria) afin d'éviter de nouvelles condamnations internationales des droits humains contre le régime iranien.
Montazeri, qui a tenu ces propos lors d'une réunion avec les commandants du département de la police anti-vol du régime, a déclaré que le régime ne devrait pas céder aux pressions internationales. « Malheureusement, nous abandonnons nos punitions divines pour ne pas être condamnés pour violation des droits humains à l'ONU. C'est une erreur. Nous ne devons pas craindre cette propagande sous le nom de droits humains qui nous condamne pour avoir utilisé la violence contre les voleurs ». (Agence de presse FARS - Janvier 2019)
Source : Les Droits de l’homme en Iran
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