Traitement illégal des étudiantes et syndicalistes en Iran
CNRI Femmes – Dans une lettre ouverte, quatre étudiantes et syndicalistes en Iran ont dénoncé les mauvais traitements infligés par les forces de renseignements iraniennes aux étudiants, militants syndicaux et journalistes, et les lourdes peines prononcées à leur encontre.
Ces étudiantes et syndicalistes sont Sanaz Allahyari, Assal Mohammadi, Marzieh Amiri et Neda Naji, actuellement incarcérées à la prison d’Evine de Téhéran. Dans une partie de la lettre envoyée à leur sortie de prison en septembre 2019, elles ont écrit : « Nous croyions que les revendications légitimes des travailleurs étaient les nôtres et nous les soutenions. »
Elles ont également évoqué les pressions exercées sur les étudiantes et les syndicalistes : « La branche 28 du tribunal révolutionnaire a prononcé de lourdes peines de 10,5 à 18 ans de prison à leur encontre, sur la base des recommandations des services de renseignement chargés de l’affaire, sans prêter la moindre attention aux accusées ni à la défense de leurs avocats. En examinant les dossiers, ils font preuve de discrimination à l’égard des militants des droits syndicaux et civils, pour désespérer les accusées de toute justice et pour les forcer à parier sur leur vie. »
Sanaz Allahyari et son mari, Amir Hossein Mohammadifard, sont journalistes et membres du comité de rédaction du magazine Internet GAM. Ils ont été arrêtés en janvier 2019. GAM écrit sur les questions sociales, y compris les droits des travailleurs.
Neda Naji est une autre militante syndicale arrêtée lors de la Journée internationale du travail à Téhéran.
Marzieh Amiri, étudiante et militante syndicale, a écrit dans le journal Sharq. Et Assal Mohammadi a été arrêtée lors des manifestations des ouvriers de l’usine de canne à sucre de Haft-Tappeh.
Dans le même ordre d’idées, le bureau de la 26e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran a appelé le dépositaire de la caution de la syndicaliste Nahid Khodajoo, pour lui dire qu’il devait l’avertir de se présenter devant la justice.
Cette méthode de convocation est illégale. Selon les procédures du régime des mollahs, le tribunal doit contacter directement la personne accusée. C’est la deuxième fois que le tribunal révolutionnaire de Téhéran convoque ainsi Nahid Khodajoo pour lui infliger une pression psychologique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire