Iran : 6 personnes condamnées au fouet

 Le régime iranien a condamné six personnes au fouet en Iran dans trois affaires distinctes pour ce qu'il qualifie de « délits » sociaux et politiques.

Le chef du pouvoir judiciaire de Marvdasht, cité par l'agence de presse officielle Fars, aurait déclaré que quatre personnes reconnues coupables de fabrication et de distribution de boissons alcoolisées avaient été condamnées à 370 coups de fouet en plus d'une longue peine de prison. Le responsable judiciaire de la province de Fars, dans le sud-ouest du pays, a affirmé que l'alcool avait entraîné la mort de trois personnes en 2016.

Dans une autre affaire dans la ville de Qom, près de Téhéran, un homme a été condamné à 74 coups de fouet et à un an de prison pour ce que l'Agence de presse Fars a qualifié d’ « insulte à un agent environnemental ».

L’agence de presse officielle a déclaré que l’homme avait refusé de livrer les tortues et les serpents qu’il vendait pour gagner sa vie.

Selon un groupe de défense des droits humains, la peine de flagellation et la peine de prison prononcées contre un enseignant membre de l’Association des enseignants d’Ispahan ont été confirmées par un tribunal de révision d’Ispahan, situé au centre de l’Iran.

Hamidreza Rahmati, membre de l’Association des enseignants d’Ispahan, a été condamné à 18 mois de prison et à 74 coups de fouet en public pour « atteinte à l’ordre public en commettant un acte anormal à l’extérieur du bâtiment du département de l’éducation ». En plus de la prison et du fouet, il a été condamné à payer une amende de 546 € pour « avoir envoyé sur les réseaux sociaux des messages d’encouragement à la violence ».

L'activiste enseignant a été arrêté puis libéré sous caution car il avait effectué un sit-in, tout seul, durant neuf jours devant le département de l'éducation de Shahreza en décembre dernier. Il manifestait contre l'arrestation généralisée d'enseignants au moment de leur grève nationale.

Auparavant, 86 personnes avaient été condamnées au fouet en Iran pour avoir protesté contre le détournement de leurs sources d'eau locales vers une usine sidérurgique affiliée aux pasdarans dans les provinces de Chaharmahal et Bakhtiari, dans le sud-ouest du pays.

Source : Iran News Wire