Par Mahmoud Hakamian
Le jeudi 19 septembre 2019, le Parlement européen a adopté une résolution condamnant le régime iranien pour violations des droits des femmes en Iran. La résolution a été adoptée par 608 voix pour, 7 contre et 46 abstentions.
La résolution du Parlement européen «condamne avec la plus grande fermeté la répression actuelle des femmes qui s'opposent au voile obligatoire et qui exercent leur droit à la liberté d'expression, d'association et de réunion pacifique; demande au gouvernement iranien de respecter la liberté des femmes iraniennes de choisir leur propre code vestimentaire. "
La résolution appelle les autorités iraniennes à libérer sans condition tous les défenseurs des droits des femmes emprisonnés arbitrairement pour avoir protesté contre le fait que le hijab soit obligatoire, ainsi que d’autres défenseurs des droits humains emprisonnés condamnés pour avoir simplement exercé leur droit à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.
La résolution du Parlement européen a également demandé la libération immédiate de tous les double-ressortissants UE-Iran, y compris Nazanin Zaghari-Ratcliffe.
Elle a félicité et soutenu les défenseuses des droits humains iraniennes qui continuent de défendre leurs causes, en dépit des difficultés et des répercussions personnelles auxquelles elles sont confrontées.
Anna Fotyga, eurodéputée polonaise, dans son allocution à la session devant le Parlement européen, a félicité les femmes iraniennes pour leur courage, leur détermination et leur volonté, non seulement pour leur lutte pour les droits des femmes, mais pour leurs protestations contre le régime. Elle a ajouté que le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), principal mouvement d'opposition iranien, était dirigé par une femme.
Dans d'autres articles de la résolution, le Parlement européen a exhorté "les autorités iraniennes à réviser les dispositions légales discriminatoires à l'égard des femmes" et "à ce que les femmes aient le droit d'accéder à tous les stades, sans discrimination ni risque de persécution".
Il a en outre exhorté les autorités iraniennes «à assurer la mise en œuvre intégrale et sans réserve du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), dont l'Iran est signataire; demande instamment à l'Iran d'adhérer à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. "
La résolution condamnait fermement «le recours à la peine de mort, notamment contre les délinquants juvéniles; appelle les autorités iraniennes à instaurer un moratoire immédiat en tant qu'étape fondamentale vers son abolition ", appelant le régime iranien à" coopérer avec le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'homme en Iran, notamment en lui permettant d'entrer dans le pays ".
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