Sept organisations non gouvernementales (ONG) ont rédigé une déclaration commune à la 42e session du Conseil des droits humains des Nations Unies (HCR) à propos des meurtriers qui occupent encore des postes de haut rang au sein du pouvoir judiciaire iranien.
L’Association internationale des droits des femmes, Edmund Rice International Limited, France Libertés, la Fondation Danielle Mitterrand, les organisations non gouvernementales dotées du statut consultatif spécial, le Parti radical non violent, Transnational et Transparty, les organisations non gouvernementales dotées du statut consultatif général et International Educational Development, Inc .,ont exhorté la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits humains, Michelle Bachelet, à apporter son soutien à une mission d'enquête indépendante sur le massacre de prisonniers politiques de 1988. C’est ce qu’Amnesty International avait demandé dans son compte-rendu de décembre 2018 intitulé « Des secrets ensanglantés : Pourquoi les massacres perpétrés dans les prisons de l’Iran en 1988 sont des crimes contre l’humanité ».
Sur la base d’une fatwa du Guide suprême de l’époque, l’ayatollah Khomeiny, les autorités iraniennes ont assassiné 30 000 prisonniers politiques, principalement ceux affiliés à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran, selon des survivants et des groupes de défense des droits humains. Ensuite, les corps ont été secrètement enterrés dans des fosses communes que les autorités ont tenté de détruire pour dissimuler des preuves.
Les responsables tiennent toujours des postes estimés au sein du pouvoir judiciaire ou du gouvernement iranien, selon l'ONG basée à Londres, Justice pour les victimes du massacre de 1988 en Iran (JVMI), notamment :
• Le Chef du pouvoir judiciaire : Ebrahim Raisi
• Le Ministre de la justice : Alireza Avaei
• Le Vice-président du Parlement : Abdolreza Mesri
• Le conseiller du chef du pouvoir judiciaire : Mostafa Pourmohammadi, qui a défendu publiquement le massacre aussi récemment qu’en juillet
• Le Vice-président de la cour suprême : Hossein-Ali Nayyeri
• Le Chef de la cour suprême : Ali Razini, qui a déclaré que les meurtres avaient été commis pour éviter des « formalités administratives »
La précédente Rapporteuse spéciale sur la situation des droits humains en Iran, Asma Jahangir, a déclaré à l'Assemblée générale des Nations Unies que « des preuves accablantes montrent que des milliers de personnes ont été tués de manière sommaire » et que les familles de la victime « ont le droit de connaître la vérité » sur ce qu’il est arrivé à leurs proches « sans risquer des représailles ». Elle a déclaré qu'ils avaient « droit à une enquête effective sur les faits », à « la divulgation publique de la vérité » et à « une réparation ».
Les ONG ont écrit dans leur déclaration : « Nous appelons le Conseil des droits humains à mettre fin aux 31 années d'impunité dont bénéficient les responsables iraniens à la suite du massacre de 1988. Nous pensons que tant que le massacre de 1988 n'aura pas été révélé et que les auteurs ne seront pas tenus pour responsables, rien n’incitera le gouvernement de la République islamique d’Iran à modifier sa politique en matière de droits humains. Nous demandons donc au Conseil des droits humains de créer une commission d'enquête sur le massacre de 1988 et de rendre justice aux victimes de ce crime contre l'humanité… En outre, nous appelons les procédures spéciales de l'ONU, en particulier le rapporteur spécial sur la situation des droits humains en République islamique d'Iran, Javaid Rehman, et le rapporteur spécial sur la promotion de la vérité, Fabian Salvioli, d'enquêter sur le massacre de 1988 dans le cadre de leurs mandats. »
Source : Iran Focus
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