Un prisonnier politique iranien n’a pas été transféré à l’hôpital, dimanche 15 septembre, alors qu’il avait besoin de soins urgents, car il a refusé de porter une tenue de prison.
La famille de Saeed Shirzad, un militant des droits humains, a organisé son transfert dimanche pour une opération des yeux et a même payé l’hôpital, alors que la législation iranienne prévoyait que le traitement médical des prisonniers soit payé par l’État.
Malgré cela, les responsables de la prison ont interdit qu’il soit emmené à l'hôpital car il a refusé de revêtir la tenue qu'ils souhaitaient.
Bien sûr, il est peu probable que ce soit la seule raison pour laquelle les gardiens ont empêché son transfert. Le bureau du procureur a rejeté à plusieurs reprises les demandes d’hospitalisation de Shirzad au cours des derniers mois, alors qu’il souffre de graves problèmes de reins et a besoin d’un traitement médical urgent.
En décembre 2018, on lui a fait des échographies qui ont montré que l'un de ses reins avait rétréci et que l'autre avait un kyste qui causait des problèmes. Les médecins ont déclaré que si cela évoluait, il pourrait en perdre un.
De plus, Shirzad a des douleurs lombaires et au niveau de la colonne vertébrale.
Shirzad, 30 ans, a été placé en détention en juin 2015, après avoir été arrêté par des agents du ministère du renseignement pour avoir aidé les enfants de prisonniers politiques à poursuivre leurs études. Il était accusé d'avoir eu des contacts avec les familles des prisonniers politiques et d'avoir coopéré avec le bureau du Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits humains en Iran.
Il a été condamné à cinq ans de prison par le juge Abolqasem Salavati, de la 15e chambre du tribunal révolutionnaire, pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale », une vague accusation que les autorités iraniennes utilisent souvent pour persécuter des prisonniers politiques.
Auparavant, il avait entamé une grève de la faim en décembre 2017 et s’était cousu les lèvres, pour exiger de meilleures conditions de vie dans la prison, réputée pour son traitement brutal des prisonniers politiques.
Le gouvernement iranien maltraite depuis longtemps les prisonniers en leur refusant un accès adéquat aux soins médicaux, ce qui est une forme de torture.
C’est ce qu’ils font à Arash Sadeghi, prisonnier d’opinion et défenseur des droits humains, qui est torturé en raison du refus intentionnel et délibéré de lui donner accès à un traitement pour une forme rare de cancer des os, qui le fait extrêmement souffrir. En raison de l'absence de traitement médical, son bras droit est enflé, paralysé et a perdu toute sensation.
Source : Iran Focus
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