mardi 17 septembre 2019

Des prisonniers d'opinion violemment battus en Iran


prisonniers opinion battus iran Un certain nombre de prisonniers d’opinion ont été battus et agressés dans la prison de Rajaï Chahr à Karaj, en Iran.
Les gardiens ont attaqué les prisonniers sunnites parce qu'ils avaient osé protester contre les épouvantables conditions de détention. Ils ont également parlé du refus de leur accorder les traitements médicaux essentiels.

Les attaques ont eu lieu le mardi 27 août et les gardiens ont utilisé des matraques pour frapper les prisonniers. Les prisonniers ont également été torturés par électrocution.
En juillet, le mois précédant l'attaque, les prisonniers ont entamé une grève de la faim pour protester contre leur traitement et l’abus de pouvoir ignoble des autorités. Des informations indiquent que 35 prisonniers politiques sunnites ont entamé une grève de la faim.

Cela a commencé le 15 juillet et les prisonniers ont clairement fait savoir qu'ils n'étaient pas satisfaits des très petits espaces dans lesquels ils vivent, ainsi que du manque d’aération et d'accès à la lumière du jour. Ils ont également affirmé qu’ils ne pouvaient pas contacter leurs familles par téléphone et qu’on les a empêchés de sortir pour prendre l'air et faire de l'exercice.
Les prisonniers, bien que beaucoup soient en isolement depuis l'attaque de fin août, étaient installés dans le hall 36 du quartier 10 de la prison. Près de 40 prisonniers d'opinion et prisonniers politiques sont obligés de rester dans ces deux petites salles. Toutes ces personnes ne disposent que d’une seule toilette et une seule salle de bain.
En été, lorsque les températures sont très élevées, les prisonniers souffrent encore plus. Pendant l’été, la chaleur est difficile à supporter. Mais le plus préoccupant, ce sont les conditions sanitaires.
Pour ajouter à leurs difficultés physiques, les détenus se voient refuser l'exercice et le contact avec leurs familles, ce qui crée un fardeau psychologique qui a un impact majeur sur leur moral. Ils n'ont pas d'espace pour leurs effets personnels et ils ont à peine assez de place pour s'allonger.
La prison de Rajaï Chahr, également connue sous le nom de prison de Gohardasht, est connue pour ses abus envers les détenus. Située juste à l'extérieur de la capitale du pays, la prison a été au centre d'innombrables allégations d'abus, de maltraitance et de torture.
Depuis la révolution islamique, la prison a hébergé et exécuté de nombreux prisonniers politiques, dissidents, prisonniers d'opinion, etc.
Le traitement des prisonniers d'opinion dans le pays est choquant et de nombreuses organisations internationales de défense des droits humains ont attiré l'attention sur la situation en général, mais aussi sur des cas spécifiques.
Par exemple, au début du mois dernier, Amnesty International a attiré l'attention sur le cas de Peyman Mirzazadeh - un prisonnier d'opinion et un chanteur kurde. Il a été fouetté 100 fois et condamné à deux ans de prison après avoir été reconnu coupable de « consommation d'alcool » et d’ « insulte envers les saintetés islamiques ».
Amnesty International a déclaré que le traitement réservé à Mirzazadeh est la preuve que le système judiciaire iranien « légalise la brutalité ». Amnesty International a déclaré : « Il ne peut y avoir de justification à la flagellation, qui constitue une torture et donc un crime au regard du droit international. En tant que partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, l'Iran est légalement tenu d'abolir cette pratique, ainsi que toute autre forme de châtiment corporel, telle que l'amputation et l'énucléation. »
Source : Iran Focus

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