CSDHI - Deux jours après le décès d’une jeune femme fan de football des suites de son auto-immolation, le gouvernement du président Hassan Rouhani a montré des réactions contradictoires, tandis que les critiques nationales et internationales se poursuivent sans relâche.
La Blue Girl (« la fille en bleu »), surnommée ainsi ur les médias sociaux, faisait l’objet de poursuites judiciaires pour avoir tenté de pénétrer dans un stade pour regarder un match de football masculin ; interdit aux femmes en Iran. Elle s'est versée de l'essence et s’est immolée par le feu, le 1er septembre, en guise de protestation contre cette politique discriminatoire.
Alors que le porte-parole du président Rouhani a déclaré que les femmes devraient être autorisées à assister aux matchs sportifs masculins, son chef d’état-major a déclaré que « ce ne serait pas une bonne décision ».
Rouhani lui-même a fait une référence indirecte à l'incident en disant : « Les gens ont suffisamment de peine et de difficultés… Nous ne devrions pas laisser la négligence créer de nouvelles peines ».
En l’absence de lois écrites, les dirigeants religieux iraniens interdisent aux femmes d’entrer dans les stades pour regarder le sport masculin depuis 1980, juste après l’instauration de la République islamique. Les fédérations sportives internationales et les instances dirigeantes ont protesté et menacé d'interdire l'Iran, mais jusqu'à présent, sa politique n'a pas changé.
La raison invoquée par les religieux et les responsables pour l'interdiction est que l'atmosphère des foules pendant les matches de football ne convient pas aux femmes. Il y a aussi le problème de la pratique islamique selon lequel les hommes et les femmes qui ne sont pas de la même famille ne devraient pas se mélanger lors de rassemblements publics.
Source : Radio Farda
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