Par Hamideh Taati
Les sympathisants de la Résistance iranienne ont organisé la semaine dernière une exposition de photos devant le Capitole, siège du Congrès américain en souvenir des 30 000 victimes du massacre de 1988 en Iran.
Les représentants démocrates Eliot Engel, président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des États-Unis, et Steve Cohen, président du sous-comité de la magistrature de la Chambre chargé de la constitution, des droits et des libertés civils, figuraient parmi les intervenants.
L'événement, parrainé par l'Organisation des communautés irano-américaines, a décrit le massacre de 1988 comme "des violations continues des droits de l'homme".
Les participants ont appelé les législateurs américains à demander des comptes aux despotes religieux qui commettent ces atrocités. Ils ont exhorté les États-Unis à faire valoir la nécessité de tenir les auteurs du massacre de 1988 pour responsables devant les Nations Unies.
Les participants ont appelé les législateurs américains à demander des comptes aux despotes religieux qui commettent ces atrocités. Ils ont exhorté les États-Unis à faire valoir la nécessité de tenir les auteurs du massacre de 1988 pour responsables devant les Nations Unies.
Divers médias internationaux ont couvert l'événement, y compris Voice of America.
Quelque 30 000 prisonniers politiques, principalement affiliés à l’Organisation populaire iranienne des Moudjahidine du peuple, ont été exécutés en 1988 sur la base d’une fatwa de Khomeiny.
Le 9 août 2016, un document confidentiel enregistré sur cassette audio d'une réunion tenue le 15 août 1988 entre l'ayatollah Hossein-Ali Montazeri, ancien héritier présomptif de l'ayatollah Khomeiny, des membres du ministère de la Justice et du Renseignement iranien, a été rendu public après 28 années de secret. Il montre de nouveaux détails sur la plus grande vague d'exécutions politiques au monde depuis la Seconde guerre mondiale. Dans ce document audio les auteurs du massacre de 1988 confirment eux-mêmes de vive voix ces exécutions. Les exécutions de masse de prisonniers politiques ont débuté en Iran dès 1981.
Après le cessez-le-feu de la guerre Iran-Irak en juillet 1988, l'ayatollah Khomeiny a promulgué une fatwa (un décret religieux) stipulant : "Puisque ces traîtres de Monafeghine (OMPI) ne croient pas dans l'islam, que ce qu'ils disent est du mensonge et de l'hypocrisie, que leurs dirigeants ont admis être des renégats, qu'ils sont en guerre contre Dieu ... il est décrété que ceux qui sont incarcérés dans le pays et qui maintiennent fermement leur soutien aux Monafeghine (OMPI) sont en guerre contre Dieu et sont condamnés à être exécutés. A Téhéran et dans les prisons situées dans les capitales provinciales, le juge religieux, le procureur de la révolution et un membre du ministère du Renseignement statueront sur la procédure à suivre. Les responsables des procédures judiciaires ne doivent pas se montrer hésitants ou dubitatifs, ils doivent être des plus intransigeants face aux infidèles."
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