Un prisonnier politique kurde syrien condamné à mort en Iran a été transféré de la prison centrale d'Oroumieh vers un lieu inconnu, le 7 septembre 2019 vers 23 heures, pour des raisons non précisées, ont déclaré des sources au Réseau kurde des droits de l’homme (KHRN).
Le transfert soudain a suscité des manifestations et grèves des prisonniers d'opinion.
Les gardiens spéciaux de la prison ont fouillé le quartier des prisonniers politiques avant de détruire et de confisquer leurs effets personnels le 7 septembre 2019. L'incident avait donné lieu à des heures de manifestations et de grèves de la part des prisonniers.
Profil de Kamal Hassan Ramadan
En prison, il a subi toute une série d’interrogatoires : pendant huit jours en décembre 2016, 10 jours en janvier 2017, sept jours en décembre 2017 et huit jours en août 2018, dans les centres de détention des pasdarans (IRGC) et du ministère du renseignement à Oroumieh. Il a supporté beaucoup de pressions pour faire de faux aveux mais il avait refusé.
Le prisonnier politique est un Kurde syrien âgé de 33 ans de la ville de Serekaniye (Ras al-Ayn en arabe), située dans la région du Kurdistan syrien, connue sous le nom de Rojava.
Il a été arrêté par les forces de sécurité à Oroumieh en Iran le 28 août 2014. Il a ensuite été conduit à la prison centrale de la même ville, après quatre mois d'interrogatoire dans les centres de détention des pasdarans et du ministère du renseignement.
En août dernier, après avoir été soudainement transféré dans le centre de détention du ministère du renseignement à Oroumieh, menacé d’être condamné à mort, Amnesty International a publié une déclaration dans laquelle il s'inquiétait de sa situation et réclamait la révocation immédiate de sa peine de mort.
Le 14 août 2015, il avait été condamné à 10 ans de prison pour « appartenance au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) » par la deuxième chambre du tribunal révolutionnaire d'Oroumieh. Sa peine d'emprisonnement a ensuite été réduite à sept ans.
Ces dernières années, bien que son verdict ait été rendu, il a été emmené à quatre reprises au centre de détention de sécurité d'Oroumieh et interrogé pour l'assassinat présumé d'un membre de l’IRGC en 2011. Il nie avoir joué un rôle dans le meurtre.
Il a été officiellement convoqué lorsque le verdict a été rendu par le Bureau de la répression de la prison d'Oroumieh en mai 2017.
Ce verdict avait déjà été prononcé par contumace par la troisième chambre du tribunal révolutionnaire islamique à l'encontre d'un accusé qui s’appelait « Kamal Sur » pour le meurtre d'un membre des pasdarans. Les autorités iraniennes ont utilisé le verdict pour Kamal Hassan Ramazan, car il porte le même prénom de l'accusé pour lequel une condamnation à mort a été prononcée par contumace.
Source : Le Réseau kurde des droits de l’homme
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