Le régime iranien a exécuté mercredi du prisonnier politique Abbas-Qoli Salehi, 42 ans après vingt ans d’emprisonnement. Par ailleurs, la justice des mollahs a confirmé la condamnation à mort du prisonnier politique Shaker Behrouz. Le nombre croissant d’exécutions montre une fois de plus le visage sombre de l’impunité sous la dictature religieuse en Iran.
Un autre prisonnier, Amirhossein Hatemi, a été tué sous la torture le 23 septembre. Le 21 septembre, Shahin Nasseri est mort sous la torture au pénitencier du Grand Téhéran.
Shahin Nasseri avait vu les forces du régime torturer brutalement le champion de lutte iranien Navid Afkari. Ce dernier a été exécuté en septembre 2020. M. Nasseri n’avait pas cédé aux pressions du régime et avait révélé les détails de la torture de Navid Afkari.
Ces derniers jours, de nombreux rapports ont fait état d’arrestations arbitraires par les forces de sécurité de membres des minorités ethniques et religieuses. Ces récents incidents rappellent les exécutions massives de 1988, car c’était un test pour savoir si l’impunité du régime persistait. L’actuel président du régime, Ebrahim Raïssi, était l’une des figures zélée du massacre de plus de 30 000 prisonniers politiques en 1988 en Iran.
En d’autres termes, cette tendance à la hausse des violations des droits humains en Iran, bien qu’effroyable, n’est pas une surprise après quatre décennies de violations des droits humains par les mollahs, et en particulier par les dirigeants radicaux actuels du régime.
Lorsqu’en juin 2021, Ebrahim Raïssi est devenu président des mollahs, la secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, a déclaré que c’est un rappel de l’impunité qui règne en maître en Iran.
En décembre 2020, sept experts des Nations Unies ont adressé une lettre aux autorités iraniennes affirmant que le massacre de milliers de prisonniers politiques en 1988 pourrait constituer des « crimes contre l’humanité » et ont critiqué l’inaction de la communauté internationale qui a créé un sentiment d’impunité parmi les responsables iraniens.
« Il existe une impunité systémique pour ceux qui ont ordonné et effectué les exécutions extrajudiciaires et les disparitions forcées », ont déclaré les experts et ont ajouté : « À ce jour, aucun responsable iranien n’a été traduit en justice, et de nombreux responsables impliqués continuent d’occuper des postes clés du pouvoir, y compris dans les principaux organes judiciaires. »
Les experts de l’ONU ont également souligné que « l’inaction » de la communauté internationale avait eu un impact dévastateur sur les survivants et les familles ainsi que sur la situation générale des droits de l’homme en Iran et a encouragé Téhéran à continuer à cacher le sort des victimes et à maintenir une stratégie de déni qui se poursuit à ce jour.
En d’autres termes, l’impunité règne en maître en Iran en raison de l’échec de la communauté internationale à demander des comptes au régime. Il devrait être clair que les mollahs ne cesseront jamais leurs violations des droits humains et leur oppression. Opprimer les Iraniens est une partie inséparable du régime. Demander au régime d’enquêter sur ses crimes, c’est comme demander à un pyromane d’éteindre le feu.
Le régime poursuivra ses violations des droits humains dans les jours et les mois à venir pour affronter la société iranienne agitée. Le régime ne peut pas continuer son règne ne serait-ce qu’un seul jour sans torture ni exécutions. La sélection d’un criminel comme Raïssi comme président en témoigne.
Comme la Résistance iranienne l’a répété à plusieurs reprises, la communauté internationale devrait renvoyer le dossier du régime iranien au Conseil de sécurité de l’ONU et poursuivre ses dirigeants pour quatre décennies de crimes contre l’humanité et de génocide.
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