CSDHI – De multiples arrestations de citoyens bahaïs ont eu lieu en Iran au cours de la semaine dernière. À Chiraz, les forces de sécurité ont arrêté Hayedeh Forootan et son fils Mehran Mosalanejad, jeudi dernier. Selon HRANA, le couple s’était présenté en personne au poste de police avant leur arrestation. Cette arrestation est intervenue un jour après l’irruption d’agents de sécurité à leur domicile alors que Hayedeh Forootan était absente. Ils ont saisi certains de leurs effets personnels.
Ce même mercredi, deux autres résidents bahaïs de Chiraz, Moin Misaghi et Negareh Ghaderi, étaient arrêtés et emmenés dans un lieu inconnu. Les agents ont fouillé leur maison et ont également confisqué certains de leurs biens.
Accélération du nombre d’arrestations de citoyens bahaïs
La détention brutale de bahaïs sans explication et la saisie de leurs biens se sont accélérées au cours des derniers mois. Cela a amené les organisations de défense des droits de l’homme à tirer la sonnette d’alarme. Simin Fahandej, représentante de la Communauté internationale bahaïe auprès des Nations Unies, a indiqué sur Twitter que, parallèlement à une nouvelle campagne d’incitation à la haine contre les bahaïs iraniens, le régime semble cibler particulièrement les jeunes parents et leurs enfants par des arrestations arbitraires.
Auparavant, la Communauté internationale bahaïe avait prévenu que la République islamique avait lancé un projet visant à éliminer systématiquement les citoyens bahaïs en Iran. Ce projet comprend la confiscation des biens et la destruction des cimetières, dont un autre exemple a également été vu cette semaine.
Une femme bahaïe arrêtée pour la troisième fois à Mazandaran
IranWire a également appris que le jeudi 23 septembre, des agents du ministère du renseignement ont arrêté une habitante bahaïe de Ghaem Shahr dans la province de Mazandaran. Elle se nomme Sheida Taeed.
Une personne proche de Taeed a déclaré à IranWire : » À 11 heures du matin jeudi, huit agents du Bureau des renseignements de Mazandaran sont entrés dans l’immeuble en sonnant à la porte d’un voisin. Puis, ils ont pénétré dans le domicile de Mme Taeed. Après avoir fouillé le domicile pendant deux heures et confisqué des objets personnels comme son téléphone portable, son ordinateur portable, son ordinateur fixe, des lettres, des photos de famille et son passeport, ils ont arrêté Sheida Taeed sans mandat. »
Quelques heures après l’arrestation, Mme Taeed a pu appeler son frère et lui a dit qu’ils l’avaient emmenée à la prison de Kachooei, dans la capitale provinciale de Sari. Iran Human Rights signale que c’est la troisième fois que les agents du régime prennent pour cible Mme Taeed. Les forces de sécurité l’avaient déjà arrêtée en février 2013 dans la ville de Noor, dans le nord du pays. La justice l’avait condamnée en 2015 à un an de prison, qu’elle a purgé à Babol. Elle a également été détenue par le bureau du renseignement de Sari pendant 25 jours en 1989 avec sa mère, Farideh Taeed.
Cimetière rural bahaï vandalisé
Au début du mois, HRANA a également publié une vidéo montrant la destruction partielle d’un cimetière bahaï dans le village de Kata, dans le comté de Dena de la province de Kohgilouyeh et Boyer-Ahmad.
D’une manière qui aurait été difficile sans machines, des individus ont renversé au sol une grande partie du mur extérieur et de la salle de bains du cimetière. Ils ont aussi brisé des sanctuaires de pierre . L’attaque aurait eu lieu dans la nuit du mercredi 8 septembre.
La destruction des sites funéraires et des lieux de culte des minorités religieuses en Iran se poursuit depuis des années. Ce sont généralement les soi-disant agences de sécurité de la République islamique ou des citoyens musulmans chiites extrémistes qui perpétuent ces sabotages. Les citoyens bahaïs n’ont également pas le droit d’enterrer leurs morts dans les cimetières publics.
Source : Iran Press Watch
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