jeudi 20 mars 2025

Mai Sato fait rapport au Conseil des droits de l’homme des Nations unies : Augmentation du nombre d’exécutions, répression de la dissidence et violations des droits de l’homme en Iran

 Dans le cadre de la 58e session annuelle du Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève, la rapporteuse spéciale des Nations unies sur l’Iran, Mai Sato, a présenté son premier rapport sur la situation des droits de l’homme dans le pays.

Son rapport met en évidence des préoccupations alarmantes, notamment une augmentation sans précédent des exécutions, une intensification de la répression de la dissidence, une pression accrue sur les prisonniers, une discrimination à l’encontre des minorités, la poursuite de politiques oppressives, la violence à l’encontre des femmes et le féminicide, ainsi que le recours à la torture et aux abus sexuels à l’encontre des détenus. Les aveux forcés ont également été cités comme une préoccupation majeure.

Exécution de 1 050 personnes et répression contre 30 000 femmes pour ne pas avoir porté le hijab

 Selon des sources des droits de l'homme, le régime iranien a exécuté au moins 1 050 personnes au cours de l'année 1403 (du 21 mars 2024 au 21 mars 2025). De plus, plus de 30 000 femmes ont été punies pour ne pas avoir respecté le port obligatoire du hijab.

Arghavan Fallahi : Près de deux mois de détention sans nouvelles d’elle

 Arghavan Fallahi, une citoyenne de 24 ans, est détenue depuis le 25 janvier 2025, sans qu’aucune information ne soit disponible sur son état de santé. Elle a été arrêtée dans la ville de Parand et transférée au pavillon 209 de la prison d’Evin. Près de deux mois plus tard, elle se trouve toujours dans une situation incertaine et floue.

Iran : Incertitude persistante pour le prisonnier politique Hafez Forouhi

 Le prisonnier politique Hafez Forouhi, qui a été arrêté lors de manifestations nationales le 18 janvier 2023, est toujours détenu à la prison de Lakan à Rasht bien qu’il ait purgé sa peine. Selon son verdict, il devait être libéré le 17 janvier 2025.

Confirmation de la condamnation à mort de Hatam Ozdemir et rejet de la demande d’un nouveau procès

 En septembre 2024, la Cour suprême a confirmé la condamnation à mort de Hatam Ozdemir, un prisonnier politique kurde. Il avait été condamné à mort par la branche 1 du tribunal révolutionnaire de Khoy pour Baghi (rébellion armée). Bien que la Cour suprême ait annulé cette sentence en mars 2023, l’affaire a ensuite été renvoyée devant la section 3 du tribunal révolutionnaire d’Oroumieh, présidé par le juge Najafzadeh. En mai 2024, ce tribunal a de nouveau condamné Ozdemir à la peine de mort, cette fois pour Moharebeh (guerre contre Dieu).

mercredi 19 mars 2025

Iran : Un regard sur la situation des prisonniers politiques dans le couloir de la mort – Partie 1

 La République islamique d’Iran, par la répression systématique, la torture, les exécutions et les restrictions étendues, empêche la réalisation des droits de l’homme les plus fondamentaux, y compris la liberté d’expression, de croyance et de réunion pacifique. Elle criminalise les manifestations pacifiques et réprime les citoyens qui expriment leur désaccord. Les condamnations à mort prononcées à l’encontre de manifestants figurent parmi les violations les plus flagrantes des droits de l’homme en Iran.

Conférence sur les violations des droits de l’homme et les exécutions en Iran au siège européen des Nations Unies

 Behzad Naziri s’exprime lors d’une conférence sur les droits de l’homme au siège des Nations Unies à Genève, le 13 mars 2025

Le 13 mars 2025, dans le cadre de la 58e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, une conférence s’est tenue au siège européen des Nations Unies à Genève pour aborder la détérioration de la situation des droits de l’homme en Iran, et notamment la recrudescence des exécutions. Des personnalités politiques, des juristes, d’anciens prisonniers politiques et des proches de personnes exécutées ont assisté à l’événement.

Les intervenants de la conférence ont souligné l’urgence pour la communauté internationale d’adopter une politique de fermeté à l’égard du régime iranien et de demander des comptes à ses dirigeants pour le massacre de prisonniers politiques de 1988 et les crimes contre l’humanité qui continuent de se produire.

La conférence a accueilli des intervenants de renom, notamment :