Le samedi 29 mars au matin, Mahnaz Kakaei a été pendue à la prison centrale d’Ispahan (Dastgerd), après avoir passé 4 ans et 7 mois en détention. Elle avait été condamnée au qisas (châtiment en nature) pour le « meurtre prémédité » de son fiancé.
Mahnaz Kakaei, 24 ans, a été élevée par sa belle-mère et son père exerçait des pressions sur elle pour qu’elle épouse l’homme de son choix. Cependant, elle ne voulait pas de ce mariage et, avant qu’il n’ait lieu, elle aurait poignardé à mort son fiancé au cours d’une altercation verbale.
Au moment de la rédaction de ce article, les médias d’État et les sources officielles du régime iranien n’ont pas confirmé l’exécution.
Avec l’exécution de Mahnaz Kakaei, le nombre de femmes exécutées en Iran en 2025 s’élève à 8.
L’Iran : Le premier exécuteur de femmes au monde
L’Iran détient le triste record du plus grand nombre de femmes exécutées dans le monde. Selon les données compilées par la Commission des femmes du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), au moins 271 femmes ont été exécutées en Iran depuis 2007.
De nombreuses femmes exécutées par le régime iranien sont elles-mêmes victimes de violences domestiques et de lois familiales discriminatoires. Un grand nombre d’entre elles ont agi en état de légitime défense.
Le nombre de femmes exécutées en Iran a connu une forte augmentation en 2024. Au moins 34 femmes ont été pendues l’année dernière, dont 23 après l’arrivée au pouvoir de Massoud Pezeshkian. Au total, le régime a exécuté au moins 1 000 prisonniers en 2024.
Au cours de l’année civile iranienne 1403, au moins 38 femmes ont été exécutées en Iran, ce qui représente une augmentation inquiétante de 90 % par rapport à l’année précédente.
Comparaison statistique des exécutions de femmes en Iran
Entre 2013 et 2020, au moins 120 femmes ont été exécutées en Iran, soit une moyenne de 15 exécutions par an. En revanche, l’exécution de 34 femmes en 2024 représente plus du double, ce qui indique une tendance alarmante.
Depuis l’arrivée au pouvoir d’Ebrahim Raïssi en 2021, le nombre d’exécutions, y compris celles de femmes, n’a cessé d’augmenter. Cette trajectoire ascendante s’est accélérée après la mort de Raïssi, le 19 mai 2023, et l’arrivée au pouvoir de Pezeshkian en août 2023.
Depuis la mort de Raïssi, une moyenne de 3,3 femmes ont été exécutées par mois. Pezeshkian a ouvertement défendu la politique d’exécution du régime le 9 octobre 2024. En comparaison, pendant les 34 mois du mandat de Raïssi, 63 femmes ont été exécutées, soit une moyenne de 1,85 exécution par mois.
Ces chiffres confirment que, quel que soit le président, le régime iranien continue de bafouer les droits de son peuple, en particulier ceux des femmes.
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