Pirhossein Kolivand, chef de la Société du Croissant-Rouge du régime iranien, a annoncé que le bilan des victimes de l'explosion du port de Rajaei s'élevait à vingt-huit morts.
Il a indiqué que vingt personnes sont actuellement hospitalisées en soins intensifs. Kolivand a estimé le nombre de blessés à mille.
Mohammadreza Rezaei Kochi, chef de la Commission civile du Majlis (Parlement) du régime iranien, a déclaré à l'agence de presse officielle ILNA : « Des enquêtes précises n'ont pas encore été menées, mais on estime que plus de dix mille conteneurs ont été détruits. »
Il a souligné le manque de normes d'entreposage au port de Rajaei, affirmant que les réglementations concernant le placement des conteneurs n'avaient pas été respectées, que l'espacement entre eux n'était pas conforme aux normes et qu'une séparation appropriée en fonction du type de cargaison n'avait pas été mise en œuvre.
Rezaei Kochi a ajouté : « Nous avions prévu que les opérations de lutte contre l'incendie se termineraient dans environ deux heures (vers 15 heures) dimanche, mais plusieurs conteneurs ont pris feu en raison de la forte chaleur, ce qui a propagé l'incendie à d'autres conteneurs. » Selon lui, une nouvelle partie du port est désormais en proie aux flammes.
Avec cette explosion et l’arrêt des opérations portuaires qui en a résulté, cinquante-sept pour cent de la capacité nominale de déchargement et de chargement du pays sont devenus indisponibles.
Ce port ne joue pas un rôle significatif dans le commerce des biens essentiels, mais il occupe une position particulière dans la manutention des produits pétroliers.
L'Associated Press , citant la société de sécurité maritime Ambrey, a rapporté que les explosions au port de Rajaei à Bandar Abbas ont été causées par la mauvaise manipulation d'une cargaison de combustible solide utilisé dans des missiles balistiques.
Selon Ambrey, le port avait reçu en mars une cargaison de carburant pour missiles, plus précisément de perchlorate de sodium. Ce carburant faisait partie d'une cargaison qui, selon un article du Financial Times de janvier, avait été expédiée de Chine vers l'Iran par deux navires.
Selon le rapport, le carburant mentionné était destiné à reconstituer les stocks de missiles du régime iranien.
Ambrey, citant ses sources, a déclaré que l'incendie s'était déclaré suite à une mauvaise manipulation de cette cargaison de combustible solide. Les données de suivi des navires analysées par l'Associated Press ont indiqué qu'un des navires soupçonnés de transporter ces produits chimiques était présent près du port mentionné en mars.
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