Le prisonnier politique Mohammad Boroghani s’est vu refuser un congé médical malgré son état de santé alarmant

 Mohammad Boroghani, prisonnier politique et l’un des détenus lors des manifestations nationales de 2022 en Iran, s’est vu refuser une permission médicale malgré sa détérioration de son état de santé. Selon des sources proches de sa famille, son traitement a été interrompu à mi-parcours et bien que les médecins de la prison aient souligné la nécessité de poursuivre les soins médicaux, les autorités judiciaires et de sécurité continuent de bloquer son accès au congé médical.

Mohammad Boroghani n’a pas eu droit à un seul jour de congé depuis plusieurs mois. Les tentatives répétées de sa famille pour obtenir des réponses ont été accueillies par le silence et l’inaction des autorités. Une source a déclaré : « Notre inquiétude grandit chaque jour. Nous ne comprenons pas pourquoi un droit aussi fondamental et humain est nié. Cette négligence met en danger sa santé. »

Initialement arrêté lors des manifestations de 2022, Mohammad Boroghani a été condamné à mort par la Cour révolutionnaire présidée par le juge Abolghasem Salavati pour moharebeh (hostilité envers Dieu), sur la base de sa participation présumée à des manifestations de rue à Pakdasht. Toutefois, en appel, la Cour suprême a annulé la peine de mort et l’a réduite à cinq ans d’emprisonnement et dix ans d’exil à Na’in, dans la province d’Isfahan.

Bien que cette révision l’ait épargné de l’exécution, Mohammad Boroghani est maintenant contraint de vivre loin de sa famille en prison et en exil, privé même de droits fondamentaux tels que les soins médicaux et le congé.

Avant son arrestation, Mohammad Boroghani était un jeune travailleur qui travaillait dur. Son père, Hossein Boroghani, avait déjà déclaré : « Nous sommes de Sabzevar mais nous vivons à Pakdasht, Varamin depuis des années. Je gagne ma vie en collectant de la ferraille. Mohammad a commencé à travailler à l’âge de 7 ans dans un atelier de réparation de chaussures. Plus tard, il a travaillé dans une entreprise de fabrication de pompes à eau. Il était un cordonnier qualifié et se construisait une vie honorable pour lui-même. »

Cette histoire dépeint le visage humain d’un jeune homme emprisonné simplement pour avoir réclamé la liberté et la justice.