Rouhollah Khosravi, qui est détenu depuis septembre 2023 sans avoir été jugé, avait déjà entamé une grève de la faim pour protester contre son incertitude juridique prolongée. Selon ses proches, les autorités judiciaires et de sécurité ont ignoré les principes juridiques fondamentaux tels que la classification des prisonniers en fonction de la nature des charges retenues contre eux et le droit à une procédure régulière. En plus d’éviter toute procédure judiciaire, les autorités ont exercé une pression physique et psychologique supplémentaire en le transférant dans des prisons éloignées et en le soumettant à des conditions difficiles.
Rouhollah Khosravi a été puni à plusieurs reprises pour avoir protesté contre les conditions de détention inhumaines, notamment lors de son séjour dans les prisons de Sheiban et Sepidar à Ahwaz. Dans un cas, le 17 novembre 2024, il a été soudainement transféré à la prison de Sepidar et placé en quarantaine après avoir protesté contre la suspension des contacts téléphoniques avec sa famille.
En février 2025, Rouhollah Khosravi a été placé en isolement pendant 25 jours après la publication d’un message audio dans lequel il décrivait sa situation et appelait la communauté internationale – y compris la Mission d’établissement des faits des Nations Unies et le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme en Iran, Javaid Rehman – à l’aide. Dans ce message, il a révélé qu’il avait été soumis à la torture, à des aveux forcés et à la fabrication de nouvelles accusations contre lui.
Son état physique et mental actuel serait alarmant et sa famille s’est déclarée très inquiète pour sa santé, exigeant son transfert immédiat dans un service général et une attention médicale et juridique appropriée.
Rouhollah Khosravi est notamment accusé de « propagande contre le régime », de « troubles à l’ordre public », de « collaboration avec des groupes d’opposition » et de « rébellion armée (baghi) ». Malgré ces accusations, aucun procès n’a eu lieu et aucun verdict n’a été rendu.
Son dossier est toujours devant le tribunal révolutionnaire d’Ahvaz, mais la procédure judiciaire est si lente et si opaque qu’elle ne semble pas garantir un procès équitable. Les défenseurs des droits de l’homme affirment que l’incertitude juridique prolongée est souvent utilisée pour épuiser mentalement les prisonniers politiques et briser leur résistance.
Des sources au fait de l’affaire soulignent que le maintien de Rouhollah Khosravi enchaîné et en quarantaine est contraire au règlement pénitentiaire iranien et constitue une torture à la fois physique et psychologique.
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