mardi 1 avril 2025

Iran : La campagne des mardis Non aux exécutions marque sa 62e semaine avec des grèves de la faim dans 38 prisons

La campagne populaire « Non aux mardis des exécutions » continue de prendre de l’ampleur en Iran, entamant sa 62e semaine avec des grèves de la faim coordonnées impliquant des prisonniers politiques dans 38 centres de détention distincts. Malgré les fêtes de Norouz et le mois sacré du Ramadan, le régime clérical a intensifié sa répression brutale, confirmant les condamnations à mort de nombreux prisonniers, dont le détenu politique Hamid Hosseinnejad Heydaranlou.

Le mouvement « Non aux mardis des exécutions », qui condamne toutes les exécutions comme des meurtres commandités par l’État et appelle à l’abolition immédiate de la peine de mort, a fait état de la participation de prisonniers politiques dans des établissements pénitentiaires majeurs tels qu’Evin, Ghezel Hesar, la prison du Grand Téhéran, la prison centrale de Karaj et la prison d’Adelabad à Chiraz, entre autres. Les organisateurs de la campagne ont appelé la population iranienne à manifester devant les prisons et autres lieux publics pour exiger la fin des politiques brutales du régime.

Malgré une censure et une répression sévères, les publications sur les réseaux sociaux témoignent d’une solidarité croissante avec la campagne, les familles de condamnés à mort se rassemblant devant des prisons notoires comme Evin et Rasht. Les militants affirment que la répression du régime vise à écraser la dissidence et à intimider la population dans un contexte de difficultés économiques et d’instabilité politique croissantes.

La campagne « Non aux mardis des exécutions » affirme que la résistance croissante au sein des prisons iraniennes témoigne de l’incapacité du régime à étouffer l’opposition. Alors que le mouvement continue de s’étendre, de nombreux observateurs estiment que le recours à la répression par la dictature cléricale ne fait qu’aggraver la crise nationale.

Voici une version traduite du communiqué de la campagne :

Poursuite de la campagne « Non aux mardis des exécutions » pour sa 62e semaine, avec la participation de 38 prisons différentes ;

La Cour suprême confirme la condamnation à mort du prisonnier politique Hamid Hosseinnejad Heydaranlou.

Le régime du Velayat-e Faqih n’a pas mis fin à ses pratiques d’exécution inhumaines, même pendant le Norouz et le mois sacré du Ramadan. Ces derniers jours, plusieurs prisonniers ont été condamnés à mort, victimes de l’appétit insatiable des dirigeants iraniens pour les exécutions et la répression. Durant cette période, la peine d’exécution du prisonnier politique Hamid Hosseinnejad Heydaranlou, habitant de Chaldoran et accusé de « baghi » (rébellion contre l’État), a été confirmée par la Cour suprême du régime et lui a été communiquée le 24 mars 2025. Par conséquent, le danger de son exécution est imminent, et il est impératif de se faire le porte-parole de ce prisonnier et de tous les autres condamnés à mort.

Nous mettons en garde contre le risque d’exécutions après les fêtes, en particulier pour les personnes dont les condamnations injustes ont été confirmées. L’affaire de Verishe Moradi est actuellement devant la Cour suprême. Nous exigeons l’annulation immédiate de la condamnation à mort de Verishe Moradi par la Cour suprême, car ce verdict ne constitue pas une décision judiciaire, mais un meurtre prémédité commandité par l’État. Nous exprimons notre vive inquiétude quant à la confirmation de sa peine et de celles d’autres prisonniers et nous y opposerons notre résistance.

La campagne « Non aux mardis des exécutions », tout en exprimant son aversion pour les exécutions brutales et les peines de mort inhumaines, quels que soient les crimes présumés, appelle à l’abolition de la peine de mort en Iran.

Comme nous l’avons constaté ces dernières semaines, des groupes de familles de condamnés à mort se sont rassemblés devant la prison de Lakan à Rasht, la prison d’Evin, la prison de Saqqez et dans la ville de Songhor. En solidarité avec ces familles, nous appelons tous les défenseurs de la liberté et les familles de condamnés à mort à organiser des rassemblements de protestation dans les lieux publics, devant les prisons ou en tout autre lieu, pour exiger l’abolition de cette peine de mort inhumaine.

Il s’agit du droit le plus naturel, légitime et rationnel des familles, de tout individu libre et du grand public de protester contre ces condamnations à mort cruelles.

La campagne « Mardis contre les exécutions » se poursuivra le mardi 1er avril 2025, pour sa 62e semaine, avec des grèves de la faim dans les 38 prisons suivantes :

Prison d’Evin (quartier des femmes, quartiers 4 et 8)

Prison de Ghezel Hesar (Unités 3 et 4)

Prison centrale de Karaj

Prison du Grand Téhéran

Prison de Khorin (Varamin)

Prison de Chubin Dar (Qazvin)

Prison d’Arak

Prison de Khorramabad

Prison d’Asadabad (Ispahan)

Prison de Dastgerd (Ispahan)

Prison de Sheiban (Ahvaz)

Prison de Sepidar (Ahvaz) (quartier femmes et hommes)

Prison militaire de Chiraz

Prison d’Adelabad (Chiraz) (quartier femmes et hommes)

Prison de Borazjan

Prison de Ramhormoz

Prison de Bam

Prison de Kahnuj

Prison de Tabas

Prison de Joven

Prison de Mashhad

Prison de Gonbad-e Kavus

Prison de Qaemshahr

Prison de Rasht (quartier hommes et femmes)

Prison de Roudsar

Prison de Haviq (Talesh)

Prison de Dieselabad Kermanchah

Prison d’Ardabil

Prison de Tabriz

Prison d’Ourmia

Prison de Salmas

Prison de Khoy

Prison de Naqadeh

Prison de Miandoab

Prison de Saqqez

Prison de Baneh

Prison de Marivan

Prison de Kamyaran

Campagne « Non aux exécutions les mardis » 62e semaine
1 avril 2025

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