Lundi 13 mai, des agents en civil du Bassij (IRGC) ont attaqué des étudiants de l’université de Téhéran qui protestaient contre la nouvelle réglementation concernant le hijab (voile), imposée sur le campus.
Le rassemblement a commencé le matin.
La commission de la réglementation de l’université impose des règles répressives, selon les étudiants.
Les étudiants ont poursuivi leur manifestation en se réunissant dans l'auditorium de l'École des beaux-arts, demandant au président et au vice-président de répondre. En réponse, les forces du Bassij ont attaqué les étudiants et les ont brutalisés.
Des vidéos sur les médias sociaux montrent aux étudiants scandant des slogans sur leur droit de choisir quoi porter et généralement sur la liberté de choix.
Les étudiants ont également scandé des slogans contre le chômage et les abus envers les femmes et d’autres tels que : « Les étudiants préfèrent mourir plutôt que d'accepter la honte ».
L'un des étudiants a été vu tenant une pancarte indiquant : « La liberté de choix est notre droit ».
L'un des étudiants a été vu tenant une pancarte indiquant : « La liberté de choix est notre droit ».
L’agence de presse officielle, ISNA, a également rapporté les manifestations, affirmant que les étudiants universitaires avaient organisé une manifestation sur le campus contre la pression croissante des autorités sur les femmes pour qu’elles portent le foulard obligatoire en public.
Selon certaines informations, des étudiants - hommes et femmes - se sont brièvement bagarrés avec un autre groupe d’étudiants de l’Université de Téhéran qui soutiennent le code vestimentaire conservateur du pays.
Le vice-président de l'université, Majid Sarsangi, aurait déclaré « qu'il n'y a eu aucun changement dans le code vestimentaire de l'université ». Il a également démenti les allégations d'étudiants concernant la présence de « patrouilles chargées de faire respecter le code vestimentaire » à l'université, ajoutant que « des forces disciplinaires ont averti les étudiants de respecter les règles relatives au ramadan ».
Sarsangi a affirmé que deux groupes d'étudiants, opposés, d'idéologies différentes, se sont affrontés.
Au cours des dernières semaines, des étudiants de l'université de Téhéran ont été témoins du nombre croissant d’agents du Bassij (IRGC) déployés sur le campus, accompagnés d'agents du renseignement en civil.
La mesure visait à harceler les étudiantes au sujet de leurs vêtements et leur hijab et à imposer le voile obligatoire en réprimant les étudiantes. Les forces de sécurité étaient réparties sur tout le campus pour faire respecter les règles disciplinaires et terroriser les étudiants, en particulier les étudiantes.
La mesure prise par les responsables de l’Université de Téhéran a suscité de nombreuses protestations de la part d’étudiants de l’Université de Téhéran dans la mesure où elle violait de manière flagrante la vie privée de ces étudiants et leurs droits humains fondamentaux.
Il convient de noter que le département d’État américain a récemment désigné les gardiens de la révolution islamique, l’IRGC, comme « une organisation terroriste étrangère » (FTO).
Source : Les droits de l’homme en Iran
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